Pour la première fois depuis son adhésion en 2005, le Madagascar accueille le Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
Le 45ᵉ sommet, tenu au Centre de Conférences Internationales d’Ivato, marque un tournant historique pour la Grande Île.
Lors de la cérémonie officielle, le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a remis la présidence de l’organisation au président malgache Andry Rajoelina, donnant le coup d’envoi du mandat 2025-2026 de Madagascar à la tête de la SADC.
« J’accepte avec fierté et sens du devoir la mission de présider la SADC. Une responsabilité que j’assume pour bâtir une Afrique australe plus forte, intégrée et prospère », a déclaré le président Rajoelina.
Le chef de l’État malgache a souligné son engagement pour une SADC unie, pacifique et stable, mettant l’accent sur le rôle central des populations, des femmes et des jeunes dans le développement régional. Il a également rendu hommage à son prédécesseur, le président Mnangagwa, pour son leadership exemplaire.
Les félicitations ne se sont pas faites attendre. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a salué l’accession de Madagascar à la tête de la SADC, rappelant l’importance de la coopération régionale pour la stabilité et la prospérité de l’Afrique australe.
Parallèlement, le 45ᵉ sommet a élu Sa Majesté le Roi Mswati III d’Eswatini comme vice-président de l’Organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité de la SADC, également appelé la Troïka.
Cet organisme est chargé de promouvoir la paix et la sécurité dans la région. Le Roi Mswati III succède ainsi au président malawite Lazarus Chakwera pour le mandat 2026-2027.
Dans son discours, le souverain d’Eswatini a exprimé sa gratitude pour la confiance accordée et s’est engagé à défendre les principes de la Troïka, en veillant à la stabilité régionale.
Son rôle est d’autant plus symbolique que le Roi avait déjà présidé la Troïka de 2010 à 2011, période durant laquelle la feuille de route Thea avait permis de résoudre pacifiquement la crise politique de 2009 à Madagascar.
Le ministre des Affaires étrangères d’Eswatini, Pholile Shakantu, a salué cette élection comme « un honneur pour le Royaume » et une occasion de jouer un rôle de leader dans la construction d’une Afrique australe sûre et prospère. Il a également insisté sur l’importance de la coopération régionale pour relever ensemble les défis communs.
Avec cette transition, Madagascar et l’Eswatini s’affirment comme des acteurs majeurs dans le renforcement de l’intégration et de la stabilité de la région, mettant la coopération et le développement au cœur de leurs priorités.