Grand producteur de véhicules électriques, le Japon va renforcer son influence sur le continent africain à travers un financement de plusieurs milliards au Kenya.
En effet, le Japon a annoncé l’octroi au Kenya d’un « financement Samurai » pouvant atteindre 25 milliards de yens, soit environ 22 milliards de shillings.
L’accord, signé en marge de la neuvième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 9), marque une nouvelle étape dans la coopération économique entre Nairobi et Tokyo.
Le président du Kenya, William Ruto, et le Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, ont conjointement présidé la cérémonie.
Musalia Mudavadi, Premier secrétaire du Cabinet et chef de la diplomatie kényane, a précisé que ce financement visera à consolider l’industrie locale d’assemblage et de fabrication de pièces automobiles, avec un accent particulier sur les véhicules électriques.
Le dispositif permettra également de réduire les pertes de transport et de distribution d’électricité, qui représentent près de 23 % de la production nationale.
« Les recettes accéléreront la croissance industrielle, créeront des emplois de qualité et stimuleront l’innovation », a souligné le ministre sur son compte X. Il a aussi précisé que ce financement aura des retombées sur la stabilité budgétaire et la baisse du coût de l’énergie.
Le protocole d’accord a été signé par Mudavadi et Atsuo Kuroda, président-directeur général de Nippon Export and Investment Insurance.
Cette initiative illustre la volonté du Kenya de diversifier ses sources de financement et de renforcer son attractivité industrielle, tout en consolidant le Japon comme partenaire stratégique de long terme.
Pour Nairobi, l’enjeu est double : moderniser ses infrastructures énergétiques et industrielles, tout en s’imposant comme un hub régional dans le secteur automobile.
Une ambition qui s’inscrit dans la stratégie de transformation économique défendue par William Ruto, et qui pourrait repositionner le Kenya dans la compétition africaine pour l’investissement direct étranger.
Notons que le Kenya reste un exportateur clé de produits vers le Japon. Il lui fournit des produits tels que des fleurs et des minerais de titane.
D’un autre côté, le Kenya importe du Japon des véhicules et des équipements liés aux TIC, pour une valeur de plus de 263 millions de dollars.