Le Ghana est engagé à attirer les investisseurs étrangers. Dès son arrivée au pouvoir, le président ghanéen John Dramani Mahama a pris une série de mesure pour attirer les investisseurs étrangers.
Toujours dans cette dynamique, il a annoncé ce 20 août 2025, lors du Forum présidentiel sur l’investissement au Japon, la révision prochaine de la loi sur le Centre de promotion des investissements du Ghana (GIPC), supprimant l’exigence de capital minimum pour les investisseurs étrangers.
Selon les dispositions jusque-là en vigueur, « les opérateurs économiques étrangers sont tenus d’investir les montants allant de 200 000 dollars à 1 000 000 de dollars en espèces ou en biens d’équipement et sous forme de participation. Dans le détail, il s’agit de 200 000 dollars pour les coentreprises (avec une participation d’au moins 10% d’un Ghanéen) ; 500 000 dollars pour les sociétés entièrement détenues par des étrangers ; et enfin 1 000 000 de dollars pour les sociétés commerciales ».
Cette réforme annoncée qui entre dans la stratégie de promotion des investissements étrangers vise à faciliter l’implantation et le développement d’entreprises de toutes tailles sur le sol ghanéen, ainsi que la création d’emplois, avec un accent particulier sur des secteurs clés tels que l’industrie manufacturière, l’agroalimentaire, l’énergie et l’innovation numérique.
En supprimant l’exigence de capital minimum, le Ghana se positionne désormais comme un marché plus inclusif et compétitif, capable d’attirer aussi bien de grands investisseurs que des entrepreneurs de taille modeste.
»Que vous apportiez 50 000 dollars ou 100 000 dollars, vous pouvez créer et développer votre entreprise au Ghana », a assuré le chef de l’État, soulignant la volonté de son gouvernement d’abaisser les barrières à l’entrée et d’attirer davantage de capitaux mondiaux.
Le président Mahama a mis en avant les améliorations macroéconomiques enregistrées depuis le début de l’année. A savoir premièrement que l’inflation, qui avait atteint près de 23% en 2024, est tombée à 13,7% et devrait atteindre un chiffre à un seul chiffre d’ici la fin de l’année. Secundo, le cedi figure parmi les monnaies africaines les plus performantes cette année. Et tertio, le pays a été reclassé du statut de »junk » à B- avec perspective stable, témoignant de la confiance retrouvée des marchés.
Ces indicateurs confortent la stratégie du Ghana visant à renforcer la stabilité et à stimuler la croissance économique, tout en créant un environnement plus attractif pour les investisseurs internationaux. Pour sa part, la ministre en charge du Commerce, de l’Agroalimentaire et de l’Industrie, Elizabeth Ofosu-Adjare, a présenté le Ghana comme une porte d’entrée stratégique vers l’Afrique de l’Ouest, notamment pour les entreprises japonaises souhaitant tirer parti de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).
Elle a exhorté les investisseurs à transformer ces opportunités en coentreprises, pôles industriels et chaînes d’approvisionnement, conjuguant résilience ghanéenne et excellence japonaise.