Le Fonds Monétaire International (FMI) vient de valider un nouveau versement pour la Sierra Leone.
L’accord conclu ce mercredi 26 novembre 2025 au niveau du personnel porte sur les première et deuxième revues du programme de Facilité élargie de crédit. Le montant débloqué atteint 78,8 millions de dollars, soit environ 44 milliards de francs CFA.
Ce financement nécessite encore l’approbation formelle de la direction et du conseil d’administration du FMI. La décision finale permettra à Freetown d’accéder aux fonds dans les prochaines semaines. Le programme global s’étend sur 38 mois et représente au total 253 millions de dollars. L’accord initial a été signé en novembre 2024.
Christian Saborowski dirige la mission du FMI en Sierra Leone. Il s’est rendu dans le pays du 3 au 10 octobre dernier pour évaluer les progrès réalisés.
Les autorités sierra-léonaises ont resserré leur politique budgétaire après des dépassements de dépenses constatés en 2024. Les réserves de la Banque centrale sont tombées à 1,5 mois d’importations fin septembre. Bref, la situation reste tendue.
Avant les milliards du FMI, la Sierra Leone, une économie qui résiste malgré tout
La croissance atteint 4,4 % en 2025 selon les projections. L’inflation a chuté à 4,4 % en octobre, contre plus de 54 % un an auparavant. Les taux des bons du Trésor sont passés de 40 % à 17 % depuis mai. Ces chiffres traduisent une amélioration réelle de l’environnement macroéconomique.
L’équipe du FMI et les responsables gouvernementaux se sont accordés sur un effort budgétaire supplémentaire.
Selon le communiqué du FMI, les mesures fiscales représenteront 1,5 point de pourcentage du PIB, accompagnées d’efforts pour renforcer la conformité et l’administration fiscales. Les dépenses sociales restent protégées dans ce plan d’ajustement.
Le premier examen du programme avait pris du retard. Les dépenses routières non budgétisées ont pesé lourd en 2024.
Le déficit budgétaire s’est resserré de 1,9 point de PIB en moins que prévu. Les autorités ont depuis corrigé le tir. Elles ont achevé plusieurs réformes structurelles demandées par Washington.