Le Niger renoue avec la croissance, un an après le coup d’État qui a secoué le pays, comme le montre l’augmentation du PIB annoncé par le FMI.
En effet, le Fonds Monétaire International (FMI) table sur un spectaculaire rebond du PIB nigérien à 10,6% en 2024, après un net ralentissement à 4,2% en 2023.
Cette embellie économique a été annoncée ce 1er juin par Antonio David, chef de mission du FMI, lors d’une réunion présidée par le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine.
C’est une lueur d’espoir pour ce pays sahélien fragilisé par les sanctions internationales et une campagne agricole décevante.
Le début des exportations pétrolières et ses retombées sur l’économie, combinés à la levée des sanctions et à une meilleure récolte, devraient doper la croissance et juguler l’inflation.
Mais ces perspectives restent soumises aux aléas sécuritaires et climatiques, tempère l’institution de Bretton Woods.
Côté finances publiques, le déficit budgétaire a légèrement dérapé à 5,4% du PIB en 2023, plombé par la baisse des recettes.
Mais le FMI salue l’engagement des autorités à le ramener sous les 3% d’ici 2025, conformément aux critères régionaux de l’UEMOA.
Le Niger s’efforce aussi d’apurer les arriérés de dette accumulés suite aux sanctions. Une rigueur saluée par le FMI qui a conclu un accord avec Niamey, ouvrant la voie à un décaissement de 43 milliards de francs CFA en juillet pour couvrir les besoins de financement.
Ce programme FMI vise à renforcer la stabilité macroéconomique et à poser les jalons d’une croissance résiliente, inclusive et tirée par le privé.
Un cap globalement tenu malgré les vents contraires, même si des retards persistent sur certaines réformes structurelles comme la gestion des ressources pétrolières.
Avec ce constat du FMI sur son PIB, le Niger semble donc sur la voie du redressement, un an après la tourmente politique. Mais le chemin de la prospérité s’annonce encore long et semé d’embûches pour ce géant aux pieds d’argile.
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