Le dollar continue de reculer ce mardi 5 novembre 2024, jour d’élection présidentielle aux Etats-Unis, un scrutin qui s’annonce particulièrement serré.
Vers 10H25 GMT (11H25 à Paris), la devise américaine perd 0,12% face à l’euro, à 1,0891 dollar, et abandonne 0,19% à la livre, à 1,2983 dollar.
Les Etats-Unis décident mardi qui de Kamala Harris ou de Donald Trump entrera à la Maison-Blanche, au terme d’une campagne d’une tension inouïe, indécise jusqu’à la dernière minute.
À l’approche du scrutin, le dollar s’est affaibli face « au resserrement des sondages et à la plus faible marge de victoire de Trump sur les sites de prévision » et plateformes de paris, relève Kathleen Brooks, analyste chez XTB.
Le Dollar Index, qui compare la monnaie des Etats-Unis à un panier de six devises, s’établit mardi à 103,75, en recul de 0,50% par rapport à sa clôture de vendredi, avant ces nouvelles projections publiées au cours du weekend.
Le billet vert avait auparavant été porté par la perspective de politiques potentiellement inflationnistes envisagées par le candidat républicain, tandis que le bitcoin avait bénéficié de l’attitude pro-cryptomonnaies de l’ancien président.
Les bureaux de vote ouvrent à 6H00 locales sur la côte est des Etats-Unis (11H00 GMT), alors que 80 millions de bulletins ont déjà été déposés de manière anticipée ou envoyés par voie postale. Le résultat définitif pourrait cependant prendre plusieurs heures voire jours à être établi.
En cas de victoire de Trump, le dollar pourrait ressortir « légèrement plus fort », estime Mme Brooks, tandis que « si Harris gagne et si le Congrès est divisé entre républicains et démocrates », la devise américaine est susceptible de « chuter dans les prochains jours ».
De son côté, le yuan onshore, échangé en Chine continentale, reflue à peine de 0,04% face au billet vert, à 7,1049 yuans pour un dollar.
Les autorités ont annoncé des mesures pour stimuler l’activité, notamment des baisses de taux et l’assouplissement de restrictions sur les achats de logements. Mais nombre d’analystes ont critiqué l’absence pour l’heure de grand plan de relance chiffré.
Une telle annonce pourrait avoir lieu vendredi, après une réunion cette semaine du comité permanent de l’Assemblée nationale populaire, le principal organe du Parlement dans les faits inféodé au Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir.
Le renminbi, l’autre nom de la devise chinoise pourrait donc « à court terme », bénéficier d’un « nouveau vent arrière », estime Volkmar Baur, analyste chez Commerzbank.
© AVEC AFP