Le Congo appelle ses ressortissants aux États-Unis à un retour volontaire en cas d’expiration du délai de leur séjour.
En effet, le gouvernement congolais en appelle à la conscience de sa diaspora après les restrictions imposées par l’administration américaine.
Il y a de cela quelques mois, Washington avait interdit l’entrée sur le territoire américain à douze pays, dont sept nations africaines.
Parmi ces nations, il y a le Congo-Brazzaville aux côtés du Tchad, de la Somalie, de l’Érythrée, du Soudan, de la Libye et de la Guinée équatoriale.
Le Congo sanctionné à cause de certains Congolais aux Etats-Unis
Le mois de juin dernier, l’Ambassade des États-Unis à Brazzaville a nuancé la portée définitive de l’interdiction prononcée par Washington.
Elle a laissé entrevoir la possibilité d’un retrait du Congo de la liste d’interdiction, à condition d’efforts concertés pour réduire l’immigration clandestine.
Selon l’Ambassade, le dépassement des visas par un trop grand nombre de Congolais en séjour temporaire est à l’origine de la sanction.
Washington entend désormais lier la levée de cette suspension à l’engagement réel des autorités congolaises à sensibiliser leurs citoyens et à renforcer les contrôles sur les flux migratoires.
Les autorités congolaises sensibilisent leur diaspora
Ce vendredi, 11 juillet 2025, le ministre congolais de la Communication et des Médias, Thierry Moungalla, a invité les ressortissants vivant aux États-Unis à respecter scrupuleusement les conditions de leur séjour, ou à envisager un retour volontaire au pays s’ils sont en situation irrégulière.
« Le non-respect des prescriptions migratoires, notamment les dépassements de séjour, peut entraîner des conséquences graves : annulation de visa, voire expulsion », a prévenu Thierry Moungalla.
Il a rappelé que le respect des règles du pays hôte engage l’image du Congo et pèse sur ses relations diplomatiques.
En outre, il a souligné la disponibilité de l’ambassade congolaise à Washington à accompagner les ressortissants dans leurs démarches, insistant sur le devoir de conduite exemplaire à l’étranger.
L’Afrique soumise à la pression américaine
Dans un contexte où les relations diplomatiques sont de plus en plus influencées par les enjeux migratoires, cette affaire met en lumière la pression croissante que subissent les États africains pour réguler les mouvements de leurs diasporas.
Entre protection de leurs citoyens et préservation des relations internationales, les gouvernements se trouvent contraints de jouer une partition délicate.
En appelant ses ressortissants à la vigilance et à la responsabilité, le Congo cherche à éviter une détérioration de ses rapports avec les États-Unis, tout en assumant une part de responsabilité dans la dynamique migratoire actuelle.
Reste à savoir si ces appels suffiront à convaincre Washington de lever une suspension qui touche directement des familles, des étudiants, et de nombreux professionnels installés aux États-Unis.