Le Chili veut utiliser ce pays du Maghreb pour s’enrichir ; le pays veut devenir le premier fournisseur de fruits en Afrique

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Le Maroc, un pays du Maghreb, et le Chili veulent renforcer leurs relations politiques et économiques. Les exportateurs chiliens voient en le Maroc une opportunité stratégique pour accéder au vaste marché africain.

Ce rapprochement s’inscrit dans le cadre du soutien du Chili aux initiatives politiques marocaines, notamment le plan d’autonomie pour le Sahara.

Pour le Chili, son absence au Maroc réduit ses chances en Afrique

Miguel Canala-Echeverria, directeur général de Fruitas de Chile, a récemment rencontré Kenza El Ghali, ambassadrice du Maroc au Chili, et Nazha Attaha, responsable au ministère marocain des Affaires étrangères.

Cette réunion a mis en lumière l’importance du port Tanger Med, que Canala-Echeverria décrit comme « un hub logistique exceptionnel reliant 186 ports dans 77 pays ».

Cependant, des obstacles subsistent. Les exportateurs chiliens de fruits frais n’ont pas encore pénétré le marché marocain.

« Jusqu’à présent, nous n’avons pas exporté de fruits frais vers le Maroc parce qu’il y a des questions phytosanitaires sur lesquelles l’autorité agricole chilienne et l’autorité marocaine doivent se mettre d’accord.

Mais il est clair que le fait de ne pas être présent au Maroc réduit nos opportunités en Afrique, un continent où nous aimerions être l’un des premiers fournisseurs de fruits frais », a-t-il déclaré.

Le Maroc : un pont vers l’Afrique et le monde

L’ambassadrice marocaine Kenza El Ghali a rappelé les avantages du Maroc pour les exportateurs chiliens : « Le Royaume a environ 50 accords de libre-échange et accords commerciaux avec différentes régions du monde, en particulier avec l’Europe et les États-Unis. » Elle a également souligné que le Maroc est déjà « le plus grand importateur africain de fruits secs chiliens ».

Les provinces du sud du Maroc, en pleine croissance économique et sociale, offrent un accès direct aux marchés africains.

« Ces provinces ont connu une croissance économique et sociale rapide au cours des dernières décennies », a-t-elle précisé, ajoutant que des projets d’infrastructures majeurs, tels que le port atlantique de Dakhla, renforceront davantage le rôle stratégique du Maroc.

Vers un accord commercial

Malgré l’absence d’un accord de libre-échange entre le Chili et le Maroc, les perspectives sont prometteuses. « Le retard dans l’établissement de relations commerciales solides entre nos deux pays est dû à des questions administratives plus qu’à des questions de volonté », a expliqué l’ambassadrice. Elle a ajouté : « Nous devons aller de l’avant dans les négociations pour parvenir à un accord qui profite aux deux pays. »

Avec ses ports modernes, son positionnement stratégique et ses infrastructures adaptées, le Maroc pourrait devenir la porte d’entrée idéale pour le Chili sur le marché africain.