Ce dimanche 28 janvier, les régimes militaires au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger ont annoncé le retrait immédiat de leurs pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Cette décision se heurte malheureusement au traité de la Cedeao. En effet un retrait immédiat n’est pas possible selon ce traité.
Le texte prévoit en son article 91 que tout État désireux de se retirer doit le notifier par écrit dans un délai d’un an.
En suivant ce raisonnement, les putschistes devront attendre normalement le 28 janvier 2025 avant de pouvoir jouir de leur décision.
Ce n’est pas tout. Durant cette période, les putschistes devront continuer par respecter toutes les mesures prises par l’organisation régionale.
Le traité de la Cedeao prévoit que l’état qui désire se retirer doit se conformer à ses obligations pendant cette période d’un an.
Durant cette période, le Mali, le Burkina et le Niger pourront revenir sur leurs pas. Conformément au traité, il est possible de retirer sa demande de retrait pendant les 12 mois.
Le traité de la CEDEAO s’incline face à la souveraineté
Le Burkina, le Mali et le Niger sont bloqués à la lumière du traité de la CEDEAO. Ces états ont donné leur accord en signant le traité de la Cedeao en 1975.
Il n’empêche que ces pays détiennent leur souveraineté. En claquant la porte, les putschistes font donc valoir la souveraineté de leurs pays sur le traité qu’ils ont signé.
Leur motif est que l’organisation ne les aide pas face aux jihadistes qui sévissent et qui font des milliers de morts, combattants et civils.
Ils estiment en outre que la CEDEAO est sous l’influence de puissances étrangères.
Avec l’AFP