Le Burkina Faso dispose désormais d’une société nationale de réassurance dénommée « FASO-Réassurance ». Pour booster l’économie du pays, le gouvernement a pris ce mercredi 25 septembre deux décrets sur le secteur des assurances.
Le premier décret institue une cession légale sur les primes et cotisations des entreprises d’assurances opérant dans le pays.
Concrètement, cela signifie que ces entreprises sont désormais tenues de réassurer une partie de leurs primes à l’échelle locale, sauf pour certains secteurs comme les assurances offshore, l’aviation et la maladie. Cette initiative fait partie d’un vaste plan de stabilisation et de développement du Burkina Faso.
Pourquoi cette réforme ? Le but est simple : réduire la dépendance du pays aux réassureurs étrangers et limiter les sorties de devises, tout en augmentant la capacité locale à financer des projets.
En clair, l’argent qui était autrefois transféré à l’étranger pour réassurer des contrats d’assurance restera désormais en grande partie dans le pays.
Pour accompagner cette réforme, le gouvernement a également créé une nouvelle entité : FASO-Réassurance, la société nationale de réassurance.
Création de FASO-Réassurance, un acteur clé du marché
FASO-Réassurance va gérer les primes issues de la cession légale imposée aux compagnies d’assurance. Ce qui permettra de réduire l’exposition du pays aux risques financiers internationaux, surtout en cas de crise mondiale.
De plus, cette société vise à renforcer les capacités de financement local. Elle facilitera également la souscription et la redistribution des risques entre les compagnies d’assurance burkinabè, tout en offrant une meilleure protection aux assurés.
Ces deux mesures marquent un tournant pour l’économie burkinabè. En renforçant les capacités de réassurance locales, le Burkina Faso gagne en indépendance financière tout en stimulant la création de nouvelles entreprises commerciales et industrielles.
Au final, ces réformes visent non seulement à mieux protéger les entreprises et les assurés locaux, mais aussi à donner un nouvel élan à l’économie nationale.