Le Burkina Faso et la Russie continuent de se rapprocher. Ce mercredi 9 juillet 2025, une convention de coopération culturelle a été signée à Ouagadougou entre le ministère burkinabè de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme et le Centre de la diplomatie publique de la Fédération de Russie.
Une cérémonie qui s’est tenue sous l’égide du ministère des Affaires étrangères, en présence de l’Ambassadeur, Secrétaire général Hermann Yirigouin TOE.
Dans son allocution, le Secrétaire général a salué la dynamique actuelle de la coopération entre les deux pays, qui s’étend désormais bien au-delà des domaines traditionnels comme la politique, l’économie ou la sécurité.
Désormais, c’est la culture – véritable ciment entre les peuples – qui devient un nouveau pilier de cette relation bilatérale.
« Nous faisons un pas décisif vers ce qui touche à l’essence même des peuples : la culture et les arts », a affirmé M. TOE, insistant sur l’importance de cette nouvelle orientation.
La signature de cette convention vise à institutionnaliser les échanges culturels entre les deux États.
Elle prévoit la mise en œuvre de projets concrets dans les domaines des arts, de la formation professionnelle, de la gestion d’événements culturels, et de la mobilité des acteurs culturels.
Le texte entend aussi faciliter le partage d’expériences entre les institutions culturelles des deux pays, à travers des programmes de stages, de résidences artistiques ou d’expositions croisées.
Pour la Directrice exécutive du Centre de la diplomatie publique de la Russie, madame Nataliia Krasovskaia, il s’agit d’un premier jalon d’une coopération prometteuse.
Elle a souligné la volonté de son pays d’accompagner le Burkina Faso dans la valorisation de son patrimoine culturel et artistique, tout en encourageant les rencontres entre jeunes créateurs des deux nations.
Le Secrétaire général du ministère burkinabè en charge de la Culture, M. Bètamou Fidèle Aymar Tamini, a pour sa part insisté sur l’importance du renforcement de capacités, un axe majeur de cette convention.
Pour lui, cette entente vient répondre à un besoin réel de professionnalisation du secteur culturel au Burkina, tout en favorisant des opportunités d’expression pour les artistes et opérateurs culturels.
Au-delà des discours, les deux parties semblent décidées à faire vivre cet accord.
Des ateliers de formation, des festivals conjoints, des échanges de troupes artistiques ou des projets de numérisation du patrimoine figureraient déjà parmi les premières pistes explorées.
Dans un monde marqué par des tensions géopolitiques, cette alliance culturelle entre Ouagadougou et Moscou prend tout son sens : rappeler que la culture peut être un pont de dialogue, de compréhension mutuelle et de paix durable.