Le Burkina Faso a été invité exceptionnellement par ce pays membre de la CEDEAO au Marché International de l’Artisanat du Togo (MIATO) qui s’est ouvert le vendredi 25 avril 2025 à Lomé.
Pays invité d’honneur, Ouagadougou s’est fortement mobilisé avec une centaine d’exposants pour présenter au public togolais la diversité de pagnes dont il dispose.
Les visiteurs du MIATO ont surtout découvert le « Koko donda » qui est l’une des identités vestimentaires du Burkina Faso. Longtemps sous-estimé, ce type de pagne s’est imposé et est devenu un symbole de fierté d’identité nationale pour le Burkina.
Le Faso Danfani fait aussi partie des produits phares apportés par les artisans burkinabè. La particularité de ce pagne est dans sa confection avec du coton lourd avec une méthode traditionnelle de tissage qui a transcendé les âges.
Ces produits et bien d’autres produits issus de la sculpture du bois et de la maroquinerie sont mis en exergue ce samedi sur le site du Centre togolais des expositions et foires (CETEF Togo 2000) lors de la journée du Burkina Faso.
« Nous sommes venus exposer la diversité des produits de l’artisanat et de la culture burkinabè. Vous y trouverez divers produits emblématiques du Burkina Faso. Plus que des produits, ces créations véhiculent l’histoire et la culture du peuple burkinabè », confie Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, ministre burkinabè de la communication, des arts et de la culture.
Pour lui, le MIATO se présente comme un espace privilégié de partage d’expériences et de bonnes pratiques pour les acteurs du monde de l’artisanat.
De ce fait, il a lancé un vibrant appel à tous pour un engagement collectif en faveur des artisans, porte-étendards de l’identité culturelle de chaque pays et acteurs par excellence du développement des États.
Un appel reçu favorablement par les autorités togolaises qui rassurent de la détermination du Togo à faire la promotion de ce secteur clé de l’économie nationale.
Le gouvernement togolais précise que le thème de l’édition de cette année qui est « Protection des œuvres artisanales, enjeux et défis » démontre l’engagement et l’intérêt des pays de protéger les œuvres et autres créations de l’artisanat pour un développement socio-économique endogène.
Par exemple, en Afrique de l’Ouest, l’artisanat contribue à hauteur de 20% en moyenne à la formation du PIB et permet de réduire les déséquilibres de balance des paiements. L’artisanat n’est pas seulement un secteur économique en Afrique, il est aussi l’expression même des cultures, de l’histoire, de l’identité.
« L’artisanat africain est un patrimoine vivant qui se réinvente et se transmet de génération en génération. Les artisans détiennent l’art de transformer la matière avec passion, le savoir-faire et le faire savoir, car l’artisan laisse toujours une partie de son âme dans chacune de ses créations », déclare Kossivi Hounaké, ministre délégué auprès du ministre du commerce, de l’artisanat et de la consommation locale.
La 4ème édition du MIATO officiellement ouverte le vendredi par le Premier ministre Victoire Tomégah-Dogbé continuera de battre son plein jusqu’au 4 mai prochain.
Nul doute que le Burkina Faso continuera de faire forte sensation dans ce pays membre de la CEDEAO tout au long de cette foire régionale.