Le Premier ministre burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, s’est rendu ce vendredi 18 avril 2025 à Bobo-Dioulasso, dans les locaux de la Filature du Sahel (FILSAH), une entreprise clé du secteur textile au Burkina Faso.
Cette visite s’inscrit dans le cadre du soutien gouvernemental aux initiatives industrielles locales.
Fondée en juin 1997 et opérationnelle depuis janvier 2000, la FILSAH est une société anonyme disposant d’un capital de 2,1 milliards de FCFA.
Le Burkina Faso produit 10.000 tonnes de fil par an grâce à la FILSAH
Grâce à une extension majeure réalisée entre 2019 et 2020, l’entreprise a atteint une capacité annuelle de production de 10 000 tonnes de fil, à partir de la transformation de la fibre de coton.
Sur les cinq dernières années, elle a apporté en moyenne 677 millions de F CFA par an au Trésor public, sous forme d’impôts directs et indirects.
À l’issue de sa visite, le chef du Gouvernement s’est dit impressionné par le dynamisme de l’unité industrielle.
« Nous repartons très édifiés par ce que nous avons vu à la FILSAH, tant sur le plan de la production que de l’innovation, et surtout de la création d’emplois. Plus de 450 personnes y travaillent », a-t-il souligné.
Il a également salué les efforts des promoteurs et du personnel de l’entreprise, pour leur contribution à la politique nationale de réindustrialisation.
Le Premier ministre a précisé que des mesures ont été mises en place pour protéger le marché local du fil contre la concurrence déloyale, ce qui a déjà permis de réintégrer plus de 50 travailleurs anciennement au chômage technique.
Pour lui, l’industrie textile est intimement liée à la valorisation du patrimoine culturel burkinabè. « Le Faso Danfani est bien plus qu’un tissu.
Il incarne notre identité culturelle. Chaque communauté du Burkina possède un savoir-faire textile unique. Produire localement du fil de qualité, c’est aussi préserver et faire vivre ces traditions », a-t-il déclaré.
Cette visite illustre l’engagement du Gouvernement à accompagner les unités industrielles nationales.
Le Premier ministre a réaffirmé la volonté de l’État de faire du secteur industriel et de la transformation une priorité stratégique pour un développement durable, endogène et souverain.