Lors du Conseil des ministres du 20 novembre, le gouvernement de transition a créé la Société burkinabè de fabrique d’aliments pour animaux d’élevage, baptisée « FASO GUULGO ».
Cette initiative fait suite à la nationalisation de la Société de fabrique d’aliments pour bétail (SOFAB) et s’inscrit dans la stratégie de développement du secteur de l’élevage.
« FASO GUULGO » a pour objectif de stabiliser et renforcer la filière des aliments pour bétail, essentielle à la croissance de l’élevage et à la sécurité alimentaire du pays.
La création de cette société repose sur la loi de 1999 régissant les sociétés à capitaux publics et reflète l’engagement de l’État à moderniser cette filière.
Le FASO GUULGO pour moderniser l’élevage au Burkina Faso
L’élevage occupe une place centrale dans l’économie burkinabè, représentant le deuxième pilier du secteur agricole.
La majorité des systèmes d’élevage sont extensifs, basés sur le pastoralisme transhumant et les pratiques agropastorales.
Cependant, des approches plus intensives, comme l’embouche bovine, commencent à émerger dans les zones urbaines, bien qu’elles restent marginales.
Avec un cheptel important et diversifié estimé à plus de 30 millions de têtes en 2009, comprenant bovins, ovins, caprins, porcins, et volailles, le Burkina Faso se classe parmi les leaders de l’élevage dans l’espace UEMOA.
Le pays exporte principalement des animaux vivants et des produits dérivés comme les peaux et les cuirs.
L’élevage représente ainsi le troisième poste d’exportation après l’or et le coton, contribuant à environ 25 % des recettes d’exportation nationales.
Grâce à « FASO GUULGO », l’État espère améliorer la qualité et l’accessibilité des aliments pour bétail. Son ambition est de soutenir les éleveurs et d’exploiter davantage le potentiel de la filière pour les échanges régionaux, notamment avec les pays côtiers.