Le Brésil est le seul pays au monde qui possède la…

Le Brésil est le seul pays au monde qui possède la…

Crédit photo : Collage Tendance Hotellerie / Signaletique-Express

Située dans l’État de Goiás, au Brésil, la mine de Serra Verde est aujourd’hui le seul site actif en dehors de l’Asie capable d’extraire des terres rares lourdes à partir d’argile ionique.

C’est un type de gisement plus facile à exploiter que la roche dure. Ces minerais sont essentiels à la fabrication de technologies stratégiques, telles que les véhicules électriques, les éoliennes, ou encore les équipements militaires.

Avec un investissement de 150 millions de dollars injecté par des fonds américains et britanniques en octobre dernier, Washington pensait s’assurer un approvisionnement alternatif pour contrer la domination de Pékin. L’objectif était de rendre l’Occident moins dépendant du faible coût de production chinois.

Cependant, malgré ce soutien financier occidental, un élément clé a été négligé : toute la production de Serra Verde est déjà sous contrat avec la Chine. Pékin détient non seulement les capacités techniques pour raffiner ces minerais  un processus complexe et coûteux  mais aussi la chaîne logistique mondiale pour les distribuer.

La Chine n’a pas seulement bâti sa suprématie sur l’extraction des 17 terres rares connues ; elle a perfectionné, sur plusieurs décennies, le raffinage et la séparation de ces éléments, en particulier des terres rares lourdes comme le dysprosium et le terbium, indispensables pour les aimants hautes performances.

Une leçon géopolitique amère du Brésil

Cette situation souligne une faiblesse structurelle de l’Occident : même lorsqu’une source alternative est identifiée, il manque encore l’infrastructure industrielle pour l’exploiter de manière autonome.

 Le cas de Serra Verde reflète ainsi l’avance stratégique acquise par la Chine, qui a anticipé depuis longtemps la valeur géopolitique des terres rares.

Depuis le blocus imposé au Japon en 2010 par la Chine, la conscience de cette vulnérabilité n’a cessé de croître. Pourtant, malgré les investissements récents, l’Occident reste pris au piège d’une dépendance difficile à briser.

Ainsi, dans la bataille pour les terres rares, découvrir de nouveaux gisements ne suffit plus : la capacité à les traiter et à les intégrer dans des chaînes industrielles indépendantes est devenue l’enjeu central du XXIᵉ siècle. Pour les États-Unis et leurs alliés, la route vers l’autonomie s’annonce encore longue.

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