Le 2e pays le plus peuplé d’Afrique va avoir 1,5 milliard de la Banque mondiale

Avec la signature de ces 3 accords économiques de 350 millions de dollars, ce pays maghrébin va devenir encore plus riche

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Le conseil d’administration de la Banque mondiale (BM) a validé mardi 30 juillet 2024, un plan de financement de 1,5 milliard de dollars pour l’Ethiopie, au lendemain de l’annonce par le FMI d’un programme d’aide pour le pays d’Afrique de l’Est d’un montant total de 3,4 milliards de dollars.

Ces annonces des bailleurs internationaux interviennent après les annonces par les autorités d’Addis Abeba de la libéralisation du régime de change, qui entraîne un taux de change libre pour la monnaie locale, le birr, ainsi que la fin des restrictions d’accès aux devises étrangères.

Le plan de financement de la Banque mondiale « consiste en un don d’un milliard de dollars et un crédit (…) de 500 millions de dollars de l’Association internationale de développement » (IDA), l’agence de la Banque mondiale qui prête aux pays les plus pauvres, a annoncé la BM dans un communiqué.

Ce financement « soutient les réformes locales qui aideront à terme le pays à passer à une économie plus inclusive permettant au secteur privé de contribuer plus fortement à la croissance », a poursuivi la Banque mondiale.

L’économie de l’Ethiopie, deuxième pays le plus peuplé du continent avec environ 120 millions d’habitants, reste encore très largement dirigée.

« Il est important de souligner qu’il est fortement mis l’accent sur la protection des populations pauvres et vulnérables contre les coûts de l’ajustement économique » a déclaré Maryam Salim, directrice des opérations de la Banque mondiale pour l’Érythrée, l’Éthiopie, le Soudan du Sud et le Soudan, citée dans le communiqué.

En prenant la tête de l’Ethiopie en 2018, M. Abiy Ahmed avait affiché une volonté de réformes ambitieuses, notamment de modernisation d’une économie fortement étatisée, très encadrée et peu ouverte aux investissements étrangers.

L’Ethiopie a enregistré des taux élevés de croissance économique – souvent supérieure à 10% annuels – entre 2004 et 2019.

Mais son économie a subi les contrecoups de la pandémie de Covid, de la guerre en Ukraine, mais aussi de multiples conflits internes – dont la guerre meurtrière et destructrice dans la région septentrionale du Tigré (2020-2022) -, mettant un coup d’arrêt aux réformes.

La croissance a ralenti, s’établissant à 5,9% en moyenne entre 2020 et 2023, tandis que l’inflation a explosé passant de 20,4% à 30,2% sur la même période, selon la Banque mondiale.

Avec AFP