Le constructeur aéronautique américain Boeing a estimé les besoins de l’aviation commerciale mondiale en nouveau personnel, pilotes, techniciens, hôtesses et stewards, à près de 2,4 millions dans les vingt prochaines années, dont un tiers du fait de la croissance de la flotte du monde entier.
L’annonce a été faite dans son étude « Perspectives pour pilotes et techniciens 2025 (PTO) » dans l’aviation commerciale, publiée ce mardi 22 juillet 2025.
Deux tiers de cette main d’œuvre a vocation à remplacer le personnel actuel, mais un tiers devra répondre à la hausse de la flotte mondiale, tirée surtout par la multiplication rapide des monocouloirs.
L’avionneur avait anticipé en juin 2025, en amont du Salon aéronautique international du Bourget, en France, que la flotte commerciale mondiale devrait être composée d’un peu moins de 50.000 avions en 2044, dont près de 44.000 fabriqués d’ici là.
Quelque 21.100 avions pour remplacer des appareils en exploitation actuellement et 22.500 pour la croissance du trafic (passagers et fret), qui devrait émaner à 50% de Chine et d’Asie du Sud et Sud-Est.
Sans surprise, c’est aussi dans ces régions que les besoins en nouveaux employés vont être les plus criants avec une demande qui devrait tripler, d’après les estimations mardi du constructeur américain.
Il cite également l’Amérique du Nord, et l’Eurasie dans une moindre mesure, comme des régions qui vont aussi devoir susciter les vocations dans le secteur.
Pour ce faire, l’industrie « investit dans les technologies, y compris la réalité mixte technologie immersive qui mélange le réel et le virtuel pour renforcer la formation pratique et les mises en situation », a expliqué M. Broom.
L’intelligence artificielle, la réalité virtuelle et la réalité mixte « vont améliorer et accroître la formation et transformer l’état de préparation du personnel aérien », affirme le groupe.
Le secteur a besoin « d’une stratégie de long terme pour affronter les défis actuels et à venir dans le monde du travail », poursuit l’étude, appelant à des investissements très en amont.
Il connaît depuis des années des pénuries de personnel, en particulier dans la maintenance des avions et leur production, qui ont empiré avec la pandémie de Covid-19.
© AFP