L’armée de ce pays africain tue accidentellement plus de 80 civils

Nigeria

Crédits photo : club-2030

La liesse du Mawlid, fête musulmane marquant la naissance du prophète Mahomet, a laissé place aux cris et aux pleurs au Nigeria. La faute à un drone de l’armée nigériane qui a frappé dimanche le village de Tudun Biri dans le Nord-Ouest, faisant un carnage.

Selon un premier décompte, pas moins de 86 civils ont perdu la vie, en grande majorité des femmes et des enfants. Un bombardement « accidentel » destiné à cibler des groupes armés terroristes, mais qui a dramatiquement dévié de sa cible.

Embarrassées, les autorités tentent désormais de gérer la crise et d’apaiser des villageois meurtris qui empêchent l’accès au site. Le président Tinubu a dénoncé un « incident très malheureux » et ordonné l’ouverture immédiate d’une enquête.

Mais ce nouveau drame vient surtout rappeler l’immense lourdeur humaine du conflit qui ravage le Nord du Nigeria : 40 000 morts et 2 millions de déplacés depuis le début des opérations militaires en 2009. Des pertes civiles à la pelle qui tranchent avec l’objectif affiché de sécuriser les populations.

Alors que les drones sont devenus des armes conventionnelles pour traquer les djihadistes, leur utilisation disproportionnée est pointée du doigt. Entre bavures à répétition et colères légitimes des locaux, l’armée nigériane semble naviguer à vue dans un engrenage meurtrier.

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