L’Arabie Saoudite a exécuté 6 Iraniens reconnus coupables de trafic de drogue, a rapporté le mercredi 1er janvier 2025 l’Agence de presse saoudienne (SPA).
Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, les exécutions ont eu lieu à Dammam, sur la côte du Golfe du royaume.
Les Iraniens ont été condamnés pour “introduction clandestine de haschich” en Arabie Saoudite. La date exacte des exécutions n’a pas été divulguée.
Cette dernière mesure porte à 117 le nombre total de personnes exécutées pour trafic de drogue en Arabie Saoudite en 2024, selon un décompte officiel de l’AFP.
L’Arabie saoudite a mis fin il y a deux ans à un moratoire sur la peine de mort pour les infractions liées à la drogue, ce qui a entraîné une forte augmentation des exécutions.
Le royaume a également lancé en 2023 une campagne antidrogue largement médiatisée, qui a comporté de nombreuses perquisitions et arrestations.
Les relations entre l’Arabie saoudite et l’Iran, historiquement tendues, ont été rompues en 2016 après des attaques contre les missions diplomatiques saoudiennes en Iran par des manifestants opposés à l’exécution du religieux chiite Nimr al-Nimr.
Cependant, les relations diplomatiques ont été rétablies en mars 2023 suite à une réconciliation négociée par la Chine.
L’Arabie saoudite se classe au troisième rang mondial pour le plus grand nombre d’exécutions en 2023, derrière la Chine et l’Iran, selon Amnesty International.
L’organisation de défense des droits de l’homme a documenté les exécutions dans le royaume depuis les années 1990 et a constamment critiqué le recours à la peine de mort en Arabie Saoudite.
Les autorités saoudiennes soutiennent cependant que la peine capitale est nécessaire au maintien de l’ordre public et qu’elle n’est appliquée qu’une fois tous les recours épuisés.