Une tendance inquiétante se dessine dans le berceau de l’humanité : l’exode massif des millionnaires africains.
Selon un rapport britannique dévoilé le 16 avril, pas moins de 18 700 millionnaires africains auraient quitté le continent ces dix dernières années, en quête d’un ailleurs plus prospère.
Un chiffre qui représente 8% de la population totale des High Net Worth Individuals (HNWI) d’Afrique, estimée à 135 200 personnes détentrices d’au moins un million de dollars.
Un véritable défi pour un continent qui peine à retenir ses élites économiques.
« Beaucoup de personnes font d’abord fortune en Afrique, puis partent s’installer ailleurs pour une meilleure qualité de vie, un meilleur système éducatif et un meilleur accès aux soins », analyse Dominic Volek de Henley & Partners, cabinet à l’origine de l’étude.
Royaume-Uni, États-Unis, Australie, Emirats arabes unis… Ces millionnaires d’origine africaine ont majoritairement posé leurs valises dans ces destinations prisées pour leurs environnements économiques et sociaux favorables.
Un constat amer pour un continent qui ne compte déjà que 21 des 54 milliardaires nés sur ses terres.
Les autres ultra-riches ont depuis longtemps migré vers d’autres cieux, plus cléments selon eux.
Si l’Afrique du Sud reste le premier réservoir avec 37 400 HNWI, suivie par l’Egypte et le Nigeria, cette hémorragie de cerveaux d’or noir laisse présager un avenir sombre pour l’émergence d’une véritable classe d’entrepreneurs africains.
A moins que la donne ne change rapidement, prévient l’étude. D’ici 2034, le nombre de millionnaires africains devrait bondir de 65%, essentiellement portée par quelques îlots de prospérité comme l’île Maurice, le Maroc ou le Rwanda.
De quoi insuffler un nouveau souffle à cette Afrique qui peine à retenir ses élites ?
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