Après avoir signé un mémorandum avec le Nigeria, l’Egypte en fait de même avec le Burkina Faso. L’objectif est de combattre le terrorisme qui gangrène le Sahel.
Ce mardi 22 juillet 2025, Dr Badr Abdel Aty, ministre egyptien des Affaires étrangères et de l’Immigration a rencontré M. Karamoko Jean Marie Traoré, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur du Burkina Faso.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la visite du ministre égyptien à Ouagadougou, deuxième étape de sa tournée en Afrique de l’Ouest.
Durant la rencontre, le ministre Abdel Aty a souligné l’importance que l’Égypte accorde au renforcement des relations bilatérales avec le Burkina Faso. Ce renforcement vise le plan économique, politique et sécuritaire.
Economie : renforcement de la relation entre l’Egypte et le Burkina Faso
Le chef de la diplomatie egyptienne a attéri à Ouagadougou avec une délégation de 30 hommes d’affaires et représentants de grandes entreprises égyptiennes, des secteurs public et privé.
Le pays d’Afrique du Nord souhaite ouvrir des canaux de communication directe entre ses hommes d’affaires et ceux du Burkina.
Le ministre a affirmé la disposition de l’Égypte à élargir la coopération dans les domaines de la santé, des infrastructures, de l’énergie, des mines, du bâtiment et des industries du coton.
Lors de la rencontre, il a évalué les progrès réalisés depuis la visite du ministre burkinabè des Affaires étrangères au Caire en novembre 2024.
En dehors du domaine économique, les deux ministres ont affirmé leur volonté commune de continuer à renforcer la coopération bilatérale dans les domaines politique et du développement.
Politique
Les deux ministre ont convenu de créer un mécanisme de concertation politique entre les deux pays, afin de favoriser une coordination régulière et efficace et d’échanger les points de vue sur les questions régionales et internationales.
Le ministre Abdel Aty a exprimé sa gratitude au Burkina Faso pour son soutien à la candidature égyptienne au poste de directeur général de l’UNESCO.
Pour lui, cela reflète la confiance dans la compétence du candidat égyptien, dont la vision est en phase avec les aspirations de l’ensemble des pays africains.
Sécurité
Le ministre egyptien a réaffirmé le soutien total de l’Égypte aux efforts du Burkina Faso dans la lutte contre le terrorisme, en insistant sur le respect de sa souveraineté et de son intégrité territoriale.
Il a exprimé la volonté de l’Égypte de fournir tous types de soutien, soulignant le rôle essentiel d’Al-Azhar dans la diffusion des valeurs de tolérance et du discours religieux modéré au Burkina Faso, notamment à travers sa mission permanente les formations des imams et prêcheurs burkinabè, ainsi que les bourses offertes chaque année aux étudiants burkinabè à l’université d’Al-Azhar.
Il a également évoqué l’aide apportée par l’Égypte dans le domaine de l’éducation, en particulier à travers les bourses octroyées par les universités et instituts égyptiens aux étudiants burkinabè, dans un souci de renforcer les capacités humaines.
La réunion a abordé les moyens de renforcer la coordination entre l’Égypte et le Burkina Faso dans les instances régionales et internationales.
Signature d’un memorandum entre l’Egypte et le Burkina Faso
Les deux ministres ont échangé leurs points de vue sur les principales questions régionales d’intérêt commun, notamment la situation dans la région du Sahel et en Afrique de l’Ouest, à la lumière des défis croissants liés au terrorisme et au crime organisé.
Ils ont souligné la nécessité de renforcer la coopération et la concertation pour faire face à ces menaces et préserver la sécurité et la stabilité sur le continent.
À l’issue de la rencontre, les ministres des Affaires étrangères d’Égypte et du Burkina Faso ont signé un mémorandum d’entente portant sur la mise en place d’un mécanisme de consultations politiques entre les deux pays.