L’Algérie a dénoncé, ce dimanche 17 mars 2024, des provocations du Maroc à la suite d’informations de presse sur un projet de confiscation par Rabat de biens appartenant à l’ambassade algérienne.
Alger a rompu ses relations diplomatiques avec Rabat en août 2021, dénonçant une série d' »actes hostiles » de son voisin, concernant en particulier le Sahara occidental et la normalisation avec Israël.
Le site Maghreb Intelligence a rapporté vendredi que le gouvernement marocain avait décidé « d’exproprier plusieurs biens immobiliers et fonciers appartenant à l’Etat algérien » dans la capitale marocaine et ce « pour les besoins d’extension des locaux de services relevant du ministère des Affaires étrangères à Rabat ».
Rabat n’a fait aucune annonce officielle à ce sujet et aucun commentaire n’a pu être obtenu par l’AFP auprès de la diplomatie marocaine.
« L’Algérie condamne cette opération de spoliation caractérisée dans les termes les plus énergiques », a affirmé le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué publié dimanche.
Il a également ajouté qu’Alger « répondra à ces provocations par tous les moyens qu’il jugera appropriés ».
L’Algérie considère qu' »il y a là une violation inqualifiable du respect et du devoir de protection à l’égard des représentations diplomatiques d’États souverains que sanctuarisent tant le droit que la coutume internationale », a poursuivi le ministère.
Le conflit du Sahara occidental, considéré comme un « territoire non autonome » par l’ONU, en l’absence d’un règlement définitif, oppose depuis des décennies le Maroc au Polisario, dont l’Algérie est le principal soutien.
Rabat, qui contrôle près de 80% du Sahara occidental, propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté.
Parallèlement, les indépendantistes du Front Polisario réclament un référendum d’autodétermination, prévu par l’ONU lors de la signature en 1991 d’un cessez-le-feu, mais jamais concrétisé.
Avec AFP