En l’espace de moins de trois ans, l’Algérie a attiré d’importants investissements atteignant les 26 120 milliards.
En effet, l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) dresse un bilan éloquent : depuis sa création en novembre 2022 jusqu’au 1er mars 2025, ce sont 12 843 projets qui ont été recensés, pour un montant total de 5776 milliards de dinars, soit l’équivalent de 43,1 milliards de dollars ou 26 120 milliards de francs CFA.
Cette manne financière, majoritairement issue d’initiatives locales, illustre la volonté du pays de se réinventer économiquement au-delà de sa dépendance historique aux hydrocarbures.
Parmi ces projets, 235 impliquent des investisseurs étrangers, marquant une ouverture progressive de l’économie algérienne vers l’international.
L’impact social de ces investissements s’annonce considérable, avec la perspective de création de plus de 316 000 emplois.
Selon les données rapportées par l’Algérie Presse Service le 31 mars 2025, cette dynamique d’investissement se concentre principalement dans les régions septentrionales du pays et privilégie certains secteurs stratégiques.
L’industrie, longtemps considérée comme le levier de diversification économique par excellence, figure en tête des domaines privilégiés, aux côtés des transports, de la construction et des travaux publics. Il est particulièrement notable que 99% des investissements déclarés émanent du secteur privé, avec un équilibre remarquable entre autofinancement et recours aux prêts bancaires.
Cette évolution n’est pas le fruit du hasard mais résulte d’une stratégie délibérée des autorités algériennes.
Face aux fluctuations persistantes des prix des hydrocarbures sur les marchés internationaux, le pays a entrepris depuis 2022 une refonte ambitieuse de son cadre législatif.
La nouvelle loi sur l’investissement, adoptée cette année-là, introduit des incitations fiscales et financières substantielles, tandis que diverses réformes administratives visent à simplifier les procédures et à améliorer l’environnement des affaires.
Les résultats de cette politique volontariste commencent à se manifester dans les statistiques internationales. La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), dans son rapport 2024, note une progression spectaculaire des investissements directs étrangers en Algérie, passés de 255 millions de dollars en 2022 à environ 1,2 milliard de dollars en 2023, soit une augmentation de 377,5%.
Fort de ces avancées, le gouvernement algérien affiche un optimisme mesuré pour 2025, tablant sur une croissance économique de 4,5%, portée principalement par l’industrie, l’agriculture, le bâtiment, les travaux publics et l’hydraulique.
Ces 26 120 milliards de francs CFA investis en moins de trois ans incarnent ainsi les prémices d’une transformation économique en Algérie, qui cherche à construire un modèle de développement plus diversifié et résilient face aux aléas du marché pétrolier mondial.