Le Burkina Faso a officiellement lancé, ce jeudi 27 mars 2025, les activités de Faso Kosam, une société d’État dédiée à la transformation et à la commercialisation du lait local.
Le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a présidé la cérémonie à Ouagadougou, dans l’unité de transformation du quartier Cissin.
Créée en décembre 2024, Faso Kosam bénéficie d’un capital social de 100 millions de francs CFA, entièrement détenu par l’État.
Sa mission consiste à assurer une meilleure collecte du lait produit localement pour sa transformation à grande échelle.
L’usine inaugurée à Cissin affiche une capacité de production de 500 litres par jour. Le gouvernement compte ouvrir à l’avenir d’autres usines sur l’ensemble du territoire.
Le Burkina veut économiser 12 milliards par an en produisant son lait
La nouvelle usine du Burkina Faso va fabriquer du lait frais, du yaourt, du fromage, du beurre et du lait en poudre.
Selon le Directeur général de Faso Kosam, Alain Sawadogo, cette initiative vise à répondre à un double défi. D’une part, elle vise à réduire la dépendance du pays aux importations de produits laitiers.
D’autre part, elle va permettre de structurer une filière capable de générer des emplois et des revenus pour les éleveurs et les acteurs de la chaîne de distribution.
Selon le gouvernement burkinabè, « seulement 2 % de la production nationale de lait est actuellement collectée et traitée.
Près de 12 milliards de francs CFA sont dépensés chaque année pour l’importation de produits laitiers ».
En augmentant la capacité locale de transformation, Faso Kosam ambitionne de couvrir au moins la moitié des besoins nationaux d’ici cinq ans.
Un développement progressif sur l’ensemble du territoire
L’usine de Cissin constitue la première étape d’un plan de déploiement plus large. À moyen et long terme, Faso Kosam prévoit l’ouverture de plusieurs unités supplémentaires.
Il y en aura à Fada N’Gourma (3 000 litres par jour), à Bobo-Dioulasso (300 litres par jour), à Koubri et à Dori.
Notons qu’avec cette initiative, le Burkina Faso fait un pas décisif vers la réduction de sa dépendance aux importations laitières.
Par ailleurs, cela va renforcer son développement économique du secteur agricole et industriel.