L’Afrique semble bien partie pour dépasser la Chine dans le secteur du graphite.
En effet, si la Chine assure encore aujourd’hui près de 80 % de la production mondiale de graphite, selon l’Agence internationale de l’Energie, Benchmark Mineral estime que la production africaine pourrait dépasser celle chinoise d’ici 2026.
Toujours selon Benchmark Mineral Intelligence, le Mozambique, la Tanzanie et Madagascar devraient représenter 47 % de la nouvelle offre de graphite en 2025, contre seulement 10 % fin 2023.
L’Afrique devrait ainsi surpasser la Chine comme premier producteur mondial de graphite naturel d’ici 2026.
C’est d’ailleurs la raison qui pousse l’ogre asiatique ainsi que d’autres pays à multiplier les tentatives pour contrôler ces nouvelles sources de production.
À titre d’exemple, l’australien Triton Minerals a annoncé, lundi 9 décembre, la signature d’un accord de vente et d’achat d’actions visant à céder au chinois Shandong Yulong Gold le contrôle de son projet de graphite Ancuabe au Mozambique. Cette opération prévue pour être bouclée fin février 2025 atteste clairement des efforts de la Chine pour conserver sa domination sur le marché mondial du graphite.
Mieux encore, une fois la transaction bouclée, Shandong Yulong obtiendra 70 % d’intérêts dans le projet, capable de livrer environ 70 000 tonnes par an de concentré de graphite sur une durée de vie de 27 ans.
La compagnie chinoise rejoint ainsi une autre entreprise chinoise, DH Mining Development, qui veut lancer fin 2024 la production sur son projet Nipepe au Mozambique, pouvant produire 200 000 tonnes par an sur 25 ans.
Néanmoins, malgré les efforts de la Chine pour conserver son leadership, l’Afrique semble bien partie pour s’imposer comme le nouveau pôle majeur de la production mondiale de graphite dans les années à venir.
Une montée en puissance qui profitera-t-elle pleinement aux économies africaines ? Seul l’avenir nous le dira.