L’aquaculture connait une forte croissance en Afrique, portée par la demande et la baisse des stocks de poissons sauvages. Mais c’est l’Afrique subsaharienne qui affiche la plus rapide progression dans ce secteur, avec un taux moyen de 11% par an selon une étude de Nature Food.
Entre 2000 et 2020, la production aquacole de cette sous-région est passée de 15 000 à 105 000 tonnes. L’aquaculture en cage en particulier se développe rapidement, avec une multiplication par 20 du nombre de sites entre 2006 et 2019.
Parmi les pays moteurs, l’Ouganda affiche une croissance spectaculaire de 23% par an. Le Kenya, le Ghana, le Nigeria et la Zambie enregistrent également une forte hausse de leur production aquacole. La Tanzanie se distingue sur l’élevage du tilapia et du poisson-chat.
Ces deux espèces représentent d’ailleurs 70% du volume produit en Afrique subsaharienne. Les principaux lacs de la région comme le Victoria ou le Kariba concentrent 91% de l’aquaculture en eau douce.
Malgré ces progrès, la sous-région ne pèse encore que 1% de la production aquacole mondiale. Mais les projections de croissance démographique et de consommation laissent entrevoir un fort potentiel de développement du secteur d’ici 2030-2050.
L’aquaculture émergente en Afrique subsaharienne pourrait ainsi aider à réduire la dépendance aux importations de produits aquatiques. À condition de renforcer la protection des écosystèmes, comme l’a rappelé récemment la SADC.
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