Le regain de tensions entre Israël et le Hamas à Gaza a des répercussions inquiétantes en Afrique, où la situation risque d’alimenter l’activisme de groupes djihadistes. C’est l’analyse du magazine Foreign Policy. Des experts craignent que des organisations terroristes s’inspirent des méthodes du Hamas.
En Somalie, les shebabs liés à Al-Qaïda ont déjà organisé des manifestations pro-palestiniennes. D’autres groupes pourraient tenter de reproduire le « carnage spectaculaire » perpétré par le Hamas début octobre, selon la journaliste Lynne O’Donnell.
Les pays arabes d’Afrique redoutent particulièrement une déstabilisation. L’Égypte craint par exemple un afflux de réfugiés palestiniens dans le Sinaï, qui servirait de base arrière pour des attaques contre Israël.
« Nous craignons sérieusement de sombrer dans un conflit religieux et une expansion de la confrontation », a déclaré le chef de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit lors d’un sommet au Caire.
Certains observateurs évoquent aussi le risque d’une prolifération incontrôlée d’armes, comme après l’intervention de l’OTAN en Libye en 2011. L’origine des roquettes du Hamas interroge d’ailleurs déjà.
Si elle s’embrase, la région pourrait ainsi devenir un nouveau foyer du terrorisme islamiste. L’Afrique n’est pas à l’abri d’être impactée par des vagues de déstabilisation parties du Moyen-Orient.
La communauté internationale doit tout faire pour apaiser les tensions et éviter une contagion. Sinon, les groupes djihadistes africains risquent d’instrumentaliser ce conflit pour justifier de nouvelles violences.
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