Les pays de l’AES ne sont pas les seuls à vouloir rentabiliser l’exploitation des mines ; un pays de la CEDEAO semble montrer la même voie.
En effet, la Côte d’Ivoire, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a pris la résolution de booster le développement de son secteur minier.
C’est avec cet objectif en tête que le gouvernement ivoirien vient d’attribuer trois nouveaux permis de recherche minière lors du conseil des ministres du 26 février dernier.
C’est ainsi que les sociétés ZS Ressources SARL et Schiba Mining SA se sont vu octroyer chacune un permis de recherche aurifère, respectivement dans les départements de Daoukro, au Centre-Est ivoirien, et de Touba, à l’Ouest du pays.
Parallèlement, la compagnie Gold Bon Ressources Minières Côte d’Ivoire SARL a obtenu une autorisation pour la prospection de nickel et de cuivre dans les départements occidentaux de Sipilou et de Danané.
Il faut savoir que ces attributions entrent dans un cadre réglementaire rigoureux, avec des conditions techniques et environnementales strictes et une durée de validité limitée à quatre ans.
Pourquoi la Côte d’Ivoire, membre de la CEDEAO mise autant sur son secteur minier ?
Pour la Côte d’Ivoire, membre fondateur de la CEDEAO, l’enjeu est considérable.
Traditionnellement dominée par le secteur agricole, notamment la production de cacao dont elle est le premier exportateur mondial, l’économie ivoirienne cherche à réduire sa dépendance aux fluctuations des cours des matières premières agricoles.
Le développement du secteur minier représente ainsi un axe stratégique dans cette quête de diversification.
Les perspectives sont d’autant plus prometteuses que le sous-sol ivoirien recèle d’importantes ressources encore largement sous-exploitées.
Si l’or constitue actuellement le principal minerai extrait, avec une production qui a connu une croissance significative ces dernières années, les gisements de nickel, de cuivre et de manganèse offrent des opportunités considérables pour l’avenir.
L’exploitation de ces ressources pourrait générer d’importantes recettes fiscales et créer des milliers d’emplois directs et indirects, contribuant ainsi à la réduction du chômage, particulièrement en zones rurales.
Cette dynamique positive s’inscrit aussi dans un contexte régional où plusieurs pays de la CEDEAO misent sur leurs ressources minières pour stimuler leur croissance économique.
Le Ghana voisin, déjà deuxième producteur d’or du continent, en est la preuve.
Le Mali, le Burkina Faso anciennement membres de l’organisation ont aussi développé d’importants secteurs miniers qui contribuent significativement à leurs économies respectives.
Pour Abidjan, l’attribution de ces nouveaux permis confirme l’attractivité croissante du pays auprès des investisseurs internationaux du secteur.