La ville de Washington a attaqué en justice Donald Trump et son administration, ce jeudi 04 septembre 2025 contre le déploiement de forces fédérales dans la capitale américaine, décrit comme une « occupation militaire forcée subie qui dépasse largement les pouvoirs du président ».
Donald Trump a imposé mi-août l’envoi de troupes fédérales dans Washington pour « nettoyer » la capitale américaine selon lui « gangrénée par des gangs violents ».
Le président républicain menace de faire la même chose dans d’autres grandes villes américaines, toutes démocrates : Chicago, New York ou encore Baltimore, et dernièrement La Nouvelle-Orléans.
Le procureur local de Washington Brian Schwalb reproche au gouvernement notamment d' »utiliser illégalement l’armée pour des missions de maintien de l’ordre ».
Mardi, un juge fédéral en Californie avait jugé illégal le recours à des militaires décidé par Donald Trump en juin au moment des manifestations à Los Angeles contre sa politique migratoire répressive, y voyant une volonté de « créer une force de police nationale avec le président à sa tête ».
« Le déploiement de la Garde nationale pour participer au maintien de l’ordre est non seulement inutile et indésirable, mais aussi dangereux et préjudiciable », plaide le procureur dans un communiqué.
« Aucune ville américaine ne devrait voir l’armée américaine patrouiller dans ses rues. C’est Washington aujourd’hui mais ça pourrait être n’importe quelle autre ville demain », prévient-il. « Nous intentons une action en justice pour mettre un terme à cet abus de pouvoir fédéral. »
La plainte vise notamment Donald Trump, ses ministres de la Défense, Pete Hegseth, de la Justice, Pam Bondi, et le Pentagone.
Une première déposée mi-août contre l’État fédéral par le procureur de Washington, Brian Schwalb, avait abouti quelques heures plus tard à un accord entre la ville et l’administration Trump sur le contrôle direct de la police.
La municipalité de Washington, au statut unique, n’est rattachée à aucun État américain, et dispose d’une autonomie limitée puisque le Congrès a compétence sur ses affaires.