Dans les plaines fertiles de Tanzanie, un ambitieux projet prend racine, promettant de transformer le paysage agricole du pays.
En effet, le gouvernement tanzanien a vu grand et s’est mis en partenariat avec l’entreprise agrochimique indonésienne PT ESSA Industries.
Ils s’apprêtent à investir 3 500 milliards de shillings (1,3 milliard de dollars) dans la construction d’une usine de production d’engrais à base de gaz naturel et d’urée.
Ce projet titanesque est prévu pour s’étendre sur la période 2024-2029. Il s’implantera dans la région de Mtwara, au sud-est du pays.
Il marque une étape cruciale dans la stratégie tanzanienne visant à réduire sa dépendance aux importations d’engrais, qui représentent actuellement 90% de sa consommation.
Francis Mwakapalila, directeur général par intérim de la société publique du pétrole (TPDC), souligne par ailleurs l’abondance des ressources gazières du pays.
« Nous disposons de 54,57 trillions de pieds cubes standard de gaz naturel, dont moins d’un trillion a été exploité jusqu’à présent », soutient-il.
Cette réserve considérable garantit donc un approvisionnement stable pour la future usine.
Le projet ambitionne non seulement de satisfaire 60% des besoins locaux en engrais, mais aussi d’exporter le surplus sur le marché international.
Au-delà de l’aspect purement économique, les autorités tanzaniennes voient dans cette initiative un formidable levier de création d’emplois, avec plus de 400 000 nouveaux postes envisagés.
Cette démarche s’inscrit dans un contexte où la Tanzanie se positionne comme le troisième marché d’engrais en Afrique de l’Est, derrière l’Éthiopie et le Kenya.
En 2022, le pays a consommé plus de 584 300 tonnes d’engrais, témoignant d’un besoin croissant dans ce secteur crucial pour son agriculture.
Ainsi, la Tanzanie, en misant sur ses ressources naturelles et sur des partenariats stratégiques, trace la voie d’une autonomie accrue dans un domaine vital pour son développement agricole et économique.