La Russie, déjà proche des régimes du Burkina Faso, du Mali et du Niger (AES), étend également son influence en Afrique en s’intéressant à d’autres pays comme le Zimbabwe. Récemment, elle a offert une aide alimentaire importante à ce pays.
Lors d’une cérémonie officielle à Chivi, le ministre Ezra Chadzamira a remercié la Russie pour ce don généreux.
Les 164 tonnes d’huile végétale, 559 tonnes de pois et 3 145 tonnes de maïs ont été immédiatement distribuées à 154 000 personnes en difficulté, grâce au soutien du Programme alimentaire mondial des Nations unies.
Le ministre a rappelé les liens historiques entre les deux nations, soulignant que la Russie avait déjà soutenu le Zimbabwe pendant sa lutte pour l’indépendance. Aujourd’hui, ce soutien se poursuit, alors que le pays fait face à sa pire sécheresse en quarante ans.
Dans les années 1980, le Zimbabwe était une des économies les plus dynamiques d’Afrique, avec une agriculture florissante, une industrie développée et des services publics performants.
Cependant, la réforme foncière des années 1990 a entraîné une chute de la production agricole. Cette crise, combinée à des dettes importantes envers les institutions internationales et des créanciers comme la Chine, a plongé le pays dans une profonde détresse économique.
En 2021, avec un PIB de 33 milliards de dollars et un revenu par habitant d’environ 2 100 dollars, le Zimbabwe était la troisième économie d’Afrique australe.
Cependant, la pauvreté a progressé, touchant plus de 40 % de la population, et des millions de Zimbabwéens ont émigré, principalement vers l’Afrique du Sud.
Aujourd’hui, le pays est confronté à une grave crise alimentaire, avec plus d’un quart de la population en insécurité alimentaire sévère et 10 % en situation d’urgence.
En termes de développement humain, le Zimbabwe se classe à la 150e place sur 189 pays.