La Russie a prévenu le 14 avril, l’Allemagne sur les risques d’«escalade» du conflit en Ukraine si Berlin décidait de fournir des missiles Taurus à Kiev, le futur chancelier Friedrich Merz s’y étant dit ouvert en cas d’accord avec les Européens.
M. Merz «soutient diverses mesures qui peuvent conduire et conduiront inévitablement à une nouvelle escalade de la situation autour de l’Ukraine», a dit le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien.
Le porte-parole a également déploré que Friedrich Merz «milite en faveur d’un durcissement» du conflit, «une position similaire observée dans d’autres capitales européennes».
«Malheureusement, il est vrai que des capitales européennes ne sont pas enclines à chercher des moyens de parvenir à des pourparlers de paix, mais sont plutôt enclines à provoquer davantage la poursuite de la guerre», a-t-il estimé.
Le futur chancelier, victorieux fin février des élections législatives en Allemagne, s’est jusqu’ici montré déterminé dans sa volonté de poursuivre le soutien militaire à l’Ukraine.
La Russie en désaccord avec l’Allemagne
Alors que le chancelier sortant Olaf Scholz a refusé de fournir à Kiev des missiles Taurus capables de frapper profondément en territoire russe, par crainte d’escalade, le futur chancelier s’est redit le 13 avril, ouvert à cette possibilité, sous conditions.
«J’ai toujours dit que je ne le ferais qu’en accord avec les partenaires européens», a-t-il déclaré en réponse à une question sur le sujet. «Cela doit être coordonné et si c’est coordonné, alors l’Allemagne devrait y participer», a ajouté M. Merz.
L’Allemagne a été le deuxième fournisseur d’aide militaire à l’Ukraine, après les États-Unis, depuis le déclenchement de l’assaut russe à grande échelle en février 2022.
Les propos de M. Merz intervenaient quelques heures après une double attaque russe sur la ville de Soumy, qui a fait plus d’une trentaine de morts, l’une des attaques les plus meurtrières contre l’Ukraine depuis 2022.
avec AFP