La République dominicaine a annoncé le mardi 5 aout 2025 qu’elle expulsait actuellement plus de 30.000 Haïtiens par mois depuis le durcissement de sa politique migratoire en octobre 2024.
Le président Luis Abinader mène un combat contre l’entrée illégale des Haïtiens dans son pays : il a multiplié les rafles et les expulsions, suspendu la délivrance de visas et renforcé la présence militaire à la frontière entre les deux pays, où il a fait ériger un mur.
La Direction générale des migrations (DGM) « maintient une moyenne de plus de 30.000 renvois par mois », a-t-elle indiqué dans un communiqué.
En juillet 2025, elle a expulsé 31.462 migrants vers Haïti, le pays le plus pauvre de la région, aux prises depuis des années avec l’anarchie et la violence des gangs.
Le gouvernement dominicain a durci sa politique migratoire en octobre, avec davantage de rafles et un objectif de 10.000 expulsions par semaine.
La DGM a indiqué il y a quelques jours qu’entre octobre 2024 et juillet, plus de 300.000 Haïtiens avaient été renvoyés dans leur pays.
« Nous recommandons aux immigrants en situation irrégulière qui se trouvent en République dominicaine de retourner volontairement dans leur pays », a déclaré le directeur de la DGM, Luis Lee Ballester.
« Les interdictions vont se multiplier », a-t-il averti en référence aux rafles, qui concernent même les maternités à la recherche de femmes enceintes ou venant d’accoucher sans papiers.
© AFP