Le Conseil des ministres du Burkina Faso, réuni en séance ordinaire le vendredi 2 mai 2025 à Ouagadougou sous la présidence du Capitaine Ibrahim Traoré, a adopté un important document de cadrage budgétaire pour les années à venir.
Il s’agit du Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2026-2028.
Cet outil stratégique vise à renforcer la discipline macro-budgétaire et à assurer une gestion rigoureuse des finances publiques en lien avec les principaux indicateurs économiques du pays.
Le document repose sur trois scénarios de projection : optimiste, pessimiste et de base.
Ce dernier, jugé le plus probable, suppose la poursuite des avancées dans la reconquête du territoire national et une bonne campagne agricole.
Selon ce scénario, l’économie burkinabè afficherait une croissance de 7,2 % en 2026, de 6,1 % en 2027 et de 5,7 % en 2028.
Les recettes budgétaires totales sont projetées à 3 431,5 milliards de F CFA en 2026, à 3 732,5 milliards en 2027 et à 4 090,5 milliards en 2028, soit une croissance de 9,2 % sur la période.
Du côté des dépenses publiques, celles-ci atteindraient 3 918,3 milliards F CFA en 2026, pour s’élever ensuite à 4 262,8 milliards en 2027 et 4 666,7 milliards en 2028, avec un taux de progression annuel moyen de 9,1 %.
L’épargne budgétaire, indicateur clé de la viabilité des finances publiques, est estimée à 673,7 milliards F CFA en 2026, avec une progression continue jusqu’à 1 123,8 milliards en 2028.
Le déficit budgétaire pour sa part s’établirait à 486,8 milliards F CFA en 2026, pour atteindre 576,2 milliards en 2028, soit 3 % du PIB chaque année.
Le gouvernement burkinabè entend, à travers ce document, assurer une meilleure allocation des ressources disponibles, en cohérence avec ses priorités stratégiques et les engagements nationaux et internationaux du pays.