La fin d’une ère se profile en République démocratique du Congo (RDC). La mission de l’ONU déployée dans le pays depuis 2010, la MONUSCO, a annoncé avoir signé avec les autorités de Kinshasa son plan de désengagement progressif.
Opérationnel depuis juillet 2010, elle va commencer à plier bagage dès le mois de décembre 2022. Ce retrait tant attendu par une opinion publique congolaise exaspérée fait suite à la demande pressante du président Félix Tshisekedi auprès des Nations unies en septembre dernier.
Face aux critiques sur son inefficacité à endiguer les violences des groupes armés dans l’Est du pays, la MONUSCO s’est retrouvée la cible de violentes manifestations antionusiennes, soldées par des dizaines de morts à Goma.
Le plan de désengagement signé conjointement avec Kinshasa prévoit un retrait « ordonné, progressif et responsable » sur plusieurs mois. Il contient également des mécanismes de suivi trimestriel pour éviter tout « vide sécuritaire » préjudiciable aux civils. La MONUSCO cèdera progressivement ses responsabilités et moyens aux forces de sécurité congolaises.
Après 12 ans de présence en RDC, la plus importante mission de casques bleus au monde s’apprête donc à tirer sa révérence. Tout un symbole pour l’ONU, dont l’action était contestée localement. Et un défi sécuritaire de taille pour Kinshasa.
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