La Marine nationale française a frappé un grand coup contre le trafic de stupéfiants en interceptant, le samedi 15 mars 2025, un navire de pêche transportant 6,386 tonnes de cocaïne, pour une valeur marchande estimée à 371 millions d’euros.
L’opération s’est déroulée dans le golfe de Guinée sous la direction du préfet maritime de l’Atlantique et du procureur de la République de Brest.
Cette saisie spectaculaire est le fruit d’une coopération internationale impliquant la France, le Royaume-Uni et les États-Unis.
« La lutte contre le trafic de drogue est une priorité absolue pour la France », a rappelé la Marine nationale dans un communiqué publié le 16 mars.
L’intervention a été menée à la suite d’informations fournies par plusieurs agences spécialisées, dont le Maritime Analysis and Operations Centre (Narcotics) (MAOC-N), la National Crime Agency (NCA) britannique et la Drug Enforcement Administration (DEA) américaine.
L’office antistupéfiants (OFAST) a alors sollicité l’intervention de la Marine nationale, qui a immédiatement mobilisé un porte-hélicoptères, deux hélicoptères Dauphin et Cougar, ainsi qu’un drone pour intercepter le navire suspect, immatriculé au Guyana.
« Cette opération illustre l’efficacité de notre action en mer pour protéger nos frontières extérieures et lutter contre la criminalité organisée », a souligné une source militaire.
Conformément à l’article 17 de la convention des Nations Unies contre le trafic illicite de stupéfiants et substances psychotropes, l’intervention s’est déroulée avec l’accord de l’État du pavillon du navire.
La drogue saisie a été transbordée sur le bâtiment de la Marine nationale avant d’être détruite, conformément aux directives du parquet de Brest.
Engagée dans l’opération Corymbe, qui vise à sécuriser les eaux du golfe de Guinée, la Marine française maintient une présence quasi permanente dans la région, avec le soutien d’un avion de patrouille maritime. Ce dispositif s’inscrit dans la stratégie de coopération maritime de l’Union européenne et renforce l’architecture de sécurité mise en place par le processus de Yaoundé.
Cette nouvelle saisie confirme l’importance de la coopération internationale pour enrayer les réseaux de trafic de drogue opérant en haute mer.