La France franchit un pas historique dans la lutte contre la corruption en Afrique. Pour la première fois, le budget français prévoit une enveloppe pour restituer à la population des fonds détournés par leurs dirigeants.
6 millions d’Euros (Près de 4 milliards de francs CFA) vont ainsi être reversés à la Guinée équatoriale. Cet argent provient de la vente aux enchères de voitures de luxe et d’objets saisis en France dans le cadre de l’affaire dite des « biens mal acquis ».
Le principal concerné est Teodoro Obiang Nguema, vice-président de Guinée équatoriale et fils du chef de l’État. Condamné l’an dernier à Paris pour détournement de fonds publics, il s’est vu confisquer 30 millions d’euros de patrimoine.
Les 6 millions d’euros débloqués par la France ne sont qu’un début. Paris souhaite négocier avec Malabo l’utilisation de ces fonds volés pour financer des projets utiles à la population. L’idée est d’apporter une aide au développement du pays, mais en totale transparence.
Si aucun compromis n’est trouvé d’ici 2024, la France décidera seule de l’allocation des fonds.
Cette décision sans précédent ouvre la voie à des restitutions massives au bénéfice des Africains spoliés. Elle marque aussi la volonté nouvelle de Paris de lutter concrètement contre la corruption des élites du continent.
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