« La France va encore essayer de nous déstabiliser, pas que nous, mais la Côte d’Ivoire, le Sénégal ». C’est ainsi que le président du parti Front pour la libération du Tchad a commenté sur un média russe l’attaque contre le palais présidentiel à N’Djamena le 8 janvier.
« Nous avons tous dit que la France ne va pas se laisser faire comme ça », insiste Takilal Ndolassem Hilaire, également conseiller national.
Pour lui, la séparation de Paris et de N’Djamena a été très mal digérée par l’Élysée qui voyait dans le pays africain « un porte-avion gratuit » et voulait à tout prix le garder dans son giron.
« Ce n’est pas par hasard que les autorités françaises ont commenté l’attaque en évoquant un coup d’État », indique l’homme politique.
« L’Occident adore faire ça. Ils adorent amplifier et pour montrer que voilà c’est parce qu’ils ne sont pas là, et sans eux, on ne peut pas s’en sortir », explique-t-il.
« Aujourd’hui, tout le monde sait que le financement du terrorisme, c’est l’Occident, puisqu’il y a les chefs militaires qui ont été arrêtés. Et lors de leur interrogatoire, ils ont tous dit qu’ils sont financés par l’Occident », ajoute le responsable.
Selon Takilal Ndolassem Hilaire, le calme règne dans la capitale tchadienne, ses habitants vaquent à leurs occupations. « Ce n’est pas ce petit accrochage qui va changer quoi que ce soit. Les gens sont tranquilles, les gens aspirent à la paix », tranche le politicien.
Il convient de souligner que tout comme le Tchad, la Côte d’Ivoire et le Sénégal ont demandé à la France de plier bagages.