La France toujours en souffrance devant ce pays d’Afrique du Nord

France entreprises

Crédits photo : Freepik

Les choses ne s’arrangent pas concernant les liens diplomatiques entre la France et l’Algérie.

La relation entre la France et l’Algérie reste en effet « totalement gelée » depuis l’expulsion brutale mi-avril de douze fonctionnaires français par Alger et une mesure de représailles similaires par Paris.

C’est ce qu’a déploré, ce dimanche 11 mai 2025, le chef de la diplomatie française lors d’un entretien France Inter / France Télévisions / Le Monde.

La brouille toujours existante entre la France et l’Algérie

Plusieurs élus français, dont des députés et des sénateurs de gauche et du centre, se sont rendus cette semaine en Algérie pour commémorer les massacres du 8 mai 1945, en pleines tensions entre Alger et Paris.

« Ces massacres de Sétif méritent d’être commémorés. D’ailleurs, l’ambassade de France à Alger a déposé une gerbe à cette occasion », a souligné Jean-Noël Barrot. « Ça s’inscrit dans la logique de mémoire de vérité dans laquelle la France est engagée depuis 2017 », a-t-il précisé.

« Il est toujours positif que les parlementaires puissent se déplacer à ces occasions, mais la relation reste bloquée et totalement gelée », a-t-il souligné.

Rappelé en France à la demande d’Emmanuel Macron, l’ambassadeur de France à Alger Stéphane Romatet est toujours à Paris « pour consultations » et aucune date de retour en Algérie n’a été évoquée pour le moment.

Cette situation est « la faute des autorités algériennes qui ont décidé brutalement d’expulser douze de nos agents », a dit le chef de la diplomatie.

« Ce n’est pas uniquement une décision brutale sur le plan administratif, ce sont des hommes et des femmes qui ont dû quitter précipitamment leurs familles, leurs enfants, leurs domiciles », a-t-il ajouté.

Interrogé sur de potentielles sanctions contre Alger, Jean-Noël Barrot a rappelé avoir pris en début d’année des mesures « pour restreindre l’accès à la circulation des dignitaires » en France, qui avaient été « vivement ressenties par les personnes concernées ».

« Je ne m’interdis pas d’en prendre (de nouvelles, ndlr). Je ne dirai pas forcément quand je les prendrai, quand je ne les prendrai pas. Ainsi fonctionne la diplomatie« , a-t-il conclu.

© Agence France-Presse

Continuez la discussion en temps réél !
Rejoignez notre chaîne WhatsApp