La France s’est vengée de ce pays d’Afrique du Nord en prenant une décision radicale et lourde de sens.
En effet, Paris a décidé, le mardi 15 avril 2026, d’expulser 12 agents diplomatiques algériens en réponse à une mesure équivalente annoncée deux jours plus tôt par Alger à l’encontre de 12 employés de l’ambassade de France et devenue effective à l’expiration d’un délai de quarante-huit heures.
« Les autorités algériennes prennent la responsabilité d’une dégradation brutale de nos relations bilatérales », a commenté un communiqué de l’Élysée qui précise qu’Emmanuel Macron a également pris la décision de « rappeler pour consultations l’ambassadeur de France à Alger, M. Stéphane Romatet ».
Le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, a jugé, sur CNews, « vraiment inadmissible que la France soit un terrain de jeu pour les services algériens ».
Il a également estimé que la réponse de l’Élysée d’expulser 12 agents lui « paraissait totalement appropriée ». Sur TF1, le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a assuré que, malgré les « différends », la France allait « continuer à [rappeler] les autorités algériennes à leurs obligations ; l’obligation de respecter les accords qui régissent notre relation en matière de coopération migratoire, mais aussi en matière de coopération sécuritaire ».
Cette nouvelle secousse dans la relation bilatérale met un terme à une accalmie qui n’aura duré qu’une petite semaine, le ministre des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, ayant réalisé une visite d’« apaisement » à Alger le 6 avril. Un tel chassé-croisé d’expulsions à cette échelle est sans précédent depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962.