La France a préparé une loi contre la multipropriété des clubs, avec l’UEFA et la FIFA en ligne de mire.
En présentant sa proposition de loi contre la multipropriété, Éric Coquerel a rappelé l’ampleur du travail préparatoire : « On a dû auditionner une trentaine de personnes. Il y a des clubs, par exemple, comme Rodez, Sochaux, Lens, qui sont un peu des contre-exemples parce qu’ils sont dans une chaîne de multipropriété qui ne correspond pas vraiment à ce que je viens de caractériser, mais l’exception n’est pas la règle générale. »
Ainsi, le député de La France insoumise a expliqué que son équipe a consulté non seulement des clubs, mais aussi des économistes du sport, des avocats, des fiscalistes, le président de la Fédération française de football, des représentants de la Ligue, d’instances internationales ainsi que plusieurs groupes de supporters. « L’idée n’est pas de faire quelque chose de franco-français », a-t-il insisté, en précisant qu’une telle régulation ne pourra fonctionner qu’adossée à l’UEFA et à la FIFA.
Cependant, il a reconnu que « la Ligue n’était pas forcément pour, mais j’ai senti un peu plus d’ouverture à la Fédération », tout en soulignant que « les présidents de clubs français n’étaient pas d’un grand enthousiasme vis-à-vis de ce texte » par crainte de « pénaliser le football français par rapport à ce qu’il se fait en Europe ».
Dès lors, Éric Coquerel a estimé que cette prudence confirme la nécessité d’un cadre solide à l’échelle européenne et internationale. Pour lui, cette démarche est indispensable afin d’éviter toute distorsion et de protéger l’équité sportive.
Pour conclure, il a affirmé que cette dimension transnationale doit devenir un levier central pour crédibiliser la réforme et affirmer une « exception sportive » française sur la scène mondiale.