La France a pris une position qui va déplaire à Israël ; la reconnaissance officielle de l’État de Palestine. Emmanuel Macron vient en effet d’annoncer sur son compte X (ex-twitter) l’intention de la France de reconnaître officiellement l’État de Palestine.
La sortie a déjà fait bouger les lignes au Proche-Orient. Benjamin Netanyahu n’a d’ailleurs pas manqué de sortir les griffes et de s’indigner. Il estime que c’est une décision qui vient « récompenser la terreur ».
Sur la question de la reconnaissance de l’État palestinien, le chef de l’État français ne fait pas dans la dentelle.
Il a en effet promis une annonce solennelle devant l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2025, donc dans un mois et demi.
Pourquoi la France va reconnaître la Palestine ?
Emmanuel Macron justifie la position de la France par une volonté de réconcilier Israël et la Palestine. Et pour le président français, cela ne peut se produire que lorsque les deux concernés seront sur un pied d’égalité. Raison pour laquelle, la Palestine doit être reconnu comme un État à part entière pour discuter avec Israël.
Ainsi, Macron mise sur la solution « à deux États » , un concept qui prévoit la coexistence pacifique entre Israël et un futur État palestinien.
La France n’est pas seule dans la démarche. Elle est épaulée par l’Arabie saoudite. Ensemble, les deux pays ont pour objectif d’organiser une conférence internationale qui va réunir les dirigeants du monde entier.
Pour rappel, ladite conférence était initialement programmée en juin 2025. Elle avait été annulée à cause des tensions entre Israël et l’Iran. Heureusement, la donne pourrait changer avec une réunion ministérielle prévue fin juillet 2025 à New York.
Israël sur les nerfs
Devant la position française, Benjamin Netanyahu n’a pas manqué de monter au créneau. Pour lui, la sortie d’Emmanuel Macron est dangereuse. Outre le fait qu’il peint les propos du président français comme une « récompense la terreur », il a aussi attaqué la Palestine sur un autre point.
Ses mots sont tranchants. À ses dires, la reconnaissance de l’État Palestinien par la France pourrait créer « un autre proxy iranien, tout comme Gaza l’est devenu ».
Netanyahu va plus loin en affirmant que les Palestiniens ne cherchent pas un État « aux côtés d’Israël » mais « à la place d’Israël ».
L’indignation israélienne ne s’arrête pas là. Yariv Levin, vice-premier ministre et ministre de la Justice, qualifie la décision de Paris de « tache noire dans l’histoire française ».
Il y voit même une « aide directe au terrorisme ». En riposte, Levin réclame l’application de la « souveraineté israélienne » en Cisjordanie, ce territoire occupé depuis 1967 qui cristallise les tensions.
Soulagement en Palestine
À l’opposé, les Palestiniens célèbrent cette nouvelle. Hussein al-Cheikh, grosse figure de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), exprime sa gratitude envers Macron.
Il salue en effet l’attachement français au droit international et le soutien aux droits palestiniens. L’OLP représente officiellement le peuple palestinien sur la scène internationale depuis les années 1970.
Même le Hamas, classé organisation terroriste par plusieurs pays, applaudit ce « pas positif ».
Le mouvement encourage d’autres nations à emboîter le pas français. L’Espagne, par la voix de son Premier ministre Pedro Sanchez, soutient également cette initiative diplomatique.
Pour rappel, la France n’est pas le premier pays à reconnaître la souveraineté de la Palestine. Et pour cause, à la date d’écriture de cet article, 142 États ont déjà reconnu l’existence d’un État palestinien. C’est le chiffre révélé par l’AFP.
Cependant, deux poids lourds résistent : les États-Unis et Israël rejettent catégoriquement cette approche.
Reste à voir si cette initiative française réussira à convaincre la communauté internationale. Macron compte mobiliser ses partenaires pour transformer cette reconnaissance en véritable levier de paix.