La France inquiète de la détention de plusieurs personnes dans ce pays d’Afrique

France entreprises

Crédits photo : Freepik

L’association de soutien aux personnes migrantes, France terre d’asile, dit « sa profonde préoccupation » face à la détention de plusieurs de ses salariés en Tunisie depuis près d’un an.

« Deux membres actuels de l’équipe et une ancienne salariée sont détenus depuis mai 2024, tandis que trois autres font l’objet de poursuites », révèle dans un communiqué l’association française, présente en Tunisie depuis 2012.

« Tous ont exercé leurs fonctions en tant que salariés mettant en œuvre des projets soumis à de stricts contrôles sur les activités menées ainsi qu’à des audits et contrôles financiers indépendants », souligne-t-elle.

« L’accusation principale concerne l’hébergement de personnes migrantes. Or, ces hébergements ont été réalisés dans le cadre d’une réponse humanitaire et apolitique concertée avec les autorités tunisiennes et les organisations internationales compétentes », selon l’association.

Ces hébergements « s’inscrivaient dans des dispositifs reconnus, visant à offrir une assistance temporaire à des personnes en situation de grande vulnérabilité, conformément aux engagements internationaux de la Tunisie », poursuit-elle.

Le pays est un point de passage clé pour des milliers de migrants cherchant à rejoindre l’Europe par la mer.

France terre d’asile « appelle à un examen juste et objectif des faits et espère que l’innocence de ses collègues sera reconnue afin qu’ils puissent retrouver au plus vite leur liberté » en Tunisie.

Elle estime la situation d’autant plus « incompréhensible que la chambre de mise en accusation a confirmé l’abandon des charges » contre elle.

En octobre 2024, la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, Mary Lawlor, avait dénoncé le recul de la protection des droits humains en Tunisie avec l’arrestation de plusieurs activistes aidant les migrants et réfugiés.

En février 2023, le président Kaïs Saïed avait dénoncé dans un discours l’arrivée dans le pays de « hordes de migrants clandestins d’Afrique subsaharienne » dans le cadre d’un « plan criminel pour changer la composition démographique » du pays.

© Agence France-Presse

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