La France contrainte de redéfinir sa stratégie militaire et civile en Afrique, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Côte d’Ivoire sont…

La présence militaire française en Afrique sur la sellette : "On ne peut plus faire ce qu'on veut en..."

Crédits photo : RTBF / © AFP / ANDREI PUNGOVSCHI

En difficulté en Afrique ces derniers temps, la France est contrainte de redéfinir sa stratégie militaire et civile sur le continent noir notamment au Mali, au Burkina Faso, au Niger et en Côte d’Ivoire.

Comme toute puissance mondiale, l’hexagone devra se réadapter aux enjeux du moment au risque de disparaître.

Face à la montée en puissance de la Russie, de la Chine et même de la Turquie en Afrique, Paris a compris qu’il faut se réinventer.

Ce n’est donc pas le fruit du hasard qui le président français, Emmanuel Macron, a chargé une équipe pour trouver des stratégies afin de permettre à la France de résister à l’influence russe et chinoise en Afrique.

Quoiqu’il en soit, l’hexagone est en grande difficulté dans de nombreux pays sur le continent noir.

Une page d’histoire s’est déjà tournée au camp de Gaulle à Libreville, et se tournera bientôt sur la base de Ouakam à Dakar et sur celle de Port-Bouet à Abidjan : ces camps ne seront plus stricto sensu des bases militaires françaises. L’armée française réduit son empreinte permanente et baisse le drapeau sur ses emprises historiques.

Fin annoncée également des éléments français déployés au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Gabon. Fin aussi des bases permanentes telles qu’elles existaient jusqu’alors. À la faveur de l’été, un grand nombre de familles de militaires a déjà rejoint la France, pointe un haut gradé.

Des détachements temporaires

Pour survivre en Afrique, la France agit autrement après avoir appris de ses échecs. Les six derniers mois servent d’exemple.

Le volume global de personnels militaires déployés en Afrique n’a pas dépassé 5 000 hommes.

Aussi, il est question de moins d’exposition aux contestations et à la désinformation.

Le dispositif se veut désormais léger, agile, réactif pour répondre aux besoins des différents partenaires. Il est désormais hors de question de considérer les pays africains comme des anciennes colonies.

Pour Emmanuel Macron et son gouvernement, il faut redorer l’image de la France dans cette région du monde et faire de Paris un partenaire crédible et sérieux.

Cet inversement des rôles est d’ailleurs très bien accueilli par les pays partenaires, comme l’a montré le récent déplacement en Côte d’Ivoire du chef du nouveau commandement pour l’Afrique, qui a vu le jour le 1er août dernier.

Un dispositif qui a également l’immense avantage de moins exposer l’armée française aux contestations et aux campagnes de désinformation sur les raisons de sa présence dans certains pays africains.

De tout ce qui précède, on comprend aisément la volonté engagée de la France de redéfinir sa stratégie militaire et civile en Afrique notamment au Mali, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Niger et dans plusieurs autres pays du continent.