Lionel Messi vient de se prendre une douche froide aux États-Unis. En effet, le rêve de la Pulga de remporter le premier titre en Ligue des Champions de la CONCACAF avec l’Inter Miami a pris fin ce mercredi 30 avril 2025, avec la qualification des Vancouver Whitecaps pour la finale grâce à une victoire 3-1 en Floride, leur assurant un succès cumulé de 5-1.
Les Whitecaps affronteront en finale le vainqueur de l’autre demi-finale, prévue jeudi, entre les clubs mexicains Cruz Azul et Tigres UANL, dont le score est de 1-1 avant le match retour.
Quel que soit leur adversaire de Liga MX lors de cette finale disputée en un seul match, les Whitecaps aborderont la rencontre avec une grande confiance, après avoir nettement dominé l’équipe la plus médiatisée et la plus chère de l’histoire de la Major League Soccer.
Contrairement au jeu lent et hésitant de Miami, Vancouver a livré un football offensif vif et précis, accompagné d’une détermination manifeste, inscrivant trois buts en seconde période pour décrocher sa première finale régionale.
« Je suis tellement heureux pour tout le monde au sein du club », a déclaré l’entraîneur danois des Whitecaps, Jesper Sorensen. « Je suis relativement nouveau ici, mais je sais que beaucoup de personnes ont travaillé pendant des années sans vivre un moment comme celui-ci », a-t-il ajouté.
Mené 2-0 après le match aller, Miami a pourtant parfaitement lancé sa tentative de remontée lorsque l’Espagnol Jordi Alba a ouvert le score dès la neuvième minute.
Depuis le milieu de terrain, Messi a glissé un ballon dans la profondeur pour Luis Suárez, qui a trouvé Alba sur la gauche. Ce dernier a alors placé une frappe à ras de terre qui a trompé le gardien japonais Yohei Takaoka au premier poteau.
Mais loin de se contenter de défendre leur avance, les Whitecaps ont continué d’attaquer, conscients qu’un but à l’extérieur pouvait être décisif.
Après un bon travail de l’attaquant américain Brian White, Emmanuel Sabbi a trouvé le poteau sur une frappe croisée.
White et Pedro Vite ont également sollicité le gardien de Miami, Oscar Ustari, alors que la défense locale semblait incapable de contenir les assauts adverses.
Trop rapides, trop lucides, les Whitecaps ont mis en évidence les lacunes d’une arrière-garde de Miami trop lente et d’un milieu de terrain en difficulté.
Derrière la défaite de Lionel Messi et de l’inter Miami, un aveu : « Ils nous ont surclassés »
Une demi-occasion pour Lionel Messi – une frappe au-dessus – fut le seul fait marquant de l’Argentin lors des 45 premières minutes. Son compatriote Tadeo Allende, lui, n’a pas su concrétiser ses opportunités.
Vancouver a maintenu son approche offensive après la pause et a été récompensé six minutes plus tard : après une belle action collective, Sebastian Berhalter a centré en retrait depuis la ligne de but pour White, qui a ajusté le ballon dans le coin inférieur.
Deux minutes plus tard, les Whitecaps ont porté le coup fatal : après une percée sur la gauche, l’impressionnant Berhalter a servi Vite, dont la frappe légèrement déviée par Alba a terminé dans la lucarne – 2-1 sur le match, 4-1 au total.
Miami a sombré encore davantage quand Berhalter, fils de l’ancien sélectionneur américain Gregg, a profité d’un ballon relâché après une tentative de White : sa frappe déviée a fini au fond des filets.
Messi a bien tenté quelques frappes en fin de match, mais la messe était dite – son équipe vieillissante, exposée par une formation canadienne qui rêve désormais de devenir la première du pays à remporter la compétition.
Le seul point noir de cette soirée historique pour Vancouver : un carton jaune infligé à Berhalter qui, cumulant les avertissements, sera suspendu pour la finale.
Du côté de Miami, la priorité se tourne désormais vers la quête de leur premier MLS Cup et vers la Coupe du monde des clubs de la FIFA.
« Même si c’était la première fois que le club atteignait les demi-finales, cette défaite nous fait très mal, car nous avions imaginé atteindre la finale ; voir cette équipe, qui a une histoire encore courte, disputer pour la première fois la finale de la plus importante compétition de la CONCACAF », a déclaré Javier Mascherano.
« Mais il faut accepter que nos adversaires… nous ont surclassés. Maintenant, nous devons nous concentrer sur la MLS. Je ne pense pas à la Coupe du monde des clubs. Il reste un mois et demi, et ce serait une erreur de se projeter déjà là-dessus », a ajouté l’Argentin.
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