Le paysage économique d’un pays africain en particulier se trouve troublé puisque sa dette a atteint des sommets : 13 070 milliards de francs CFA. Concrètement, le montant désigne la dette publique du pays à fin juin 2024.
C’est fardeau qui représente 43,3% du PIB national, comme le révèle la Caisse autonome d’amortissement dans son dernier rapport.
Malheureusement, cette dette ne cesse de croître. En un trimestre, elle a en effet pris 0,8% d’embonpoint. Sur une année, son appétit l’a fait grossir de 4,9%. Mais de quoi se nourrit ce monstre ?
Principalement de la dette directe de l’administration centrale, qui en constitue 93,5%.
Cette partie se divise en deux membres inégaux : une part extérieure imposante (67,5%) et une part intérieur plus modeste (32,5%).
Qui plus est, certains acteurs se distinguent plus que d’autres. La Sonara, raffinerie nationale, porte à elle seule un fardeau de 410,2 milliards de FCFA.
La compagnie aérienne nationale du pays africain, Camair-Co, quant-à elle, suit avec une dette de 61,6 milliards. Ensemble, elles représentent une grosse part de l’endettement des entreprises publiques.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Tapi dans l’ombre, un autre monstre financier guette : les passifs conditionnels. Fort de ses 4 901 milliards de FCFA, il représente 16,2% du PIB.
Ce portrait chiffré du Cameroun dessine les contours d’un pays à la croisée des chemins financiers.
Entre croissance et endettement, l’équilibre reste précaire, appelant à une vigilance de tous les instants.