La Chine et les États-Unis sont deux grandes puissances qui sont toujours dans une position de conquête.
L’empire du milieu n’a jamais caché ses ambitions concernant Taïwan, qu’elle considère comme une partie intégrante de son territoire.
Xi Jinping l’a récemment réaffirmé en déclarant que « Les Chinois des deux côtés du détroit de Taïwan sont une seule famille. Personne ne peut rompre nos liens de sang et personne ne peut arrêter la réunification avec Taïwan ».
Face à cette pression constante, Taïwan développe sa diplomatie tout en renforçant considérablement son arsenal défensif, consciente que l’équilibre des forces reste largement favorable à son imposant voisin continental. Un équilibre qu’elle parvient pour le moment à plus ou moins garantir, grâce à l’aide américaine.
Une démonstration de puissance calculée
L’escalade militaire dans la région s’est récemment matérialisée par des manœuvres navales chinoises d’envergure. Au cours du printemps 2025, les forces navales de l’Armée populaire de libération ont déployé le Liaoning et le Shandong au-delà de leur périmètre habituel d’opération. Ces deux bâtiments de guerre ont franchi ce que les stratèges militaires appellent la « première chaîne d’îles », une zone géographique incluant l’archipel d’Okinawa et l’île de Taïwan, traditionnellement sous surveillance américaine.
L’intensité de ces exercices navals a particulièrement marqué les observateurs internationaux. Les équipages chinois ont maintenu un rythme opérationnel soutenu avec près de quatre-vingt-dix rotations aériennes quotidiennes, démontrant leur capacité à projeter leur puissance loin de leurs bases. Parallèlement, l’aviation chinoise a adopté des comportements jugés provocateurs par Tokyo, notamment en évoluant dangereusement près des appareils de reconnaissance japonais.
Vers un rééquilibrage des forces navales
De son côté, Pékin cherche à normaliser sa présence dans des eaux qu’elle revendique comme siennes, remettant en question l’hégémonie navale américaine dans le Pacifique occidental. Actuellement, la Chine aligne trois porte-avions à propulsion conventionnelle contre onze unités nucléaires du côté des États-Unis. Cependant, les ambitions de Pékin prévoient un doublement de sa flotte d’ici à 2040.