La Côte d’Ivoire réaffirme son engagement envers la libéralisation des voyages en avion en Afrique. En effet, à l’occasion du 26ᵉ anniversaire de la Décision de Yamoussoukro, le ministère ivoirien des Transports a salué les progrès accomplis depuis 1999 et rappelé sa volonté de poursuivre cette politique d’ouverture du ciel continental.
Un texte fondateur adopté à Yamoussoukro
Le 14 novembre 1999, les États africains ont signé à Yamoussoukro un accord destiné à transformer le transport aérien sur le continent. Cette décision visait à supprimer les restrictions liées aux droits de trafic entre pays membres.
L’objectif était clair : permettre aux compagnies aériennes d’opérer plus librement d’un territoire à l’autre. Entrée en vigueur en 2000, cette réglementation a créé le Marché unique du transport aérien en Afrique (MUTAA). Trente-huit États ont depuis rejoint ce dispositif. Enfin, cette architecture juridique pose les bases d’une connectivité accrue entre les économies du continent.
Le ministère des Transports a transmis une note à l’Agence Ivoirienne de Presse pour réitérer sa reconnaissance envers la Commission Africaine de l’aviation civile (CAFAC). Cette instance coordonne la mise en œuvre du texte depuis plus de deux décennies. Les autorités ivoiriennes ont rappelé que leur pays figurait parmi les leaders de cette dynamique régionale.
La Côte d’Ivoire comme plateforme sous-régionale dans les voyages en avion
L’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan bénéficie directement de cette politique. La plateforme s’est positionnée comme un hub sous-régional de référence. Les compagnies nationales, notamment Air Côte d’Ivoire, profitent de cette ouverture pour développer leurs liaisons continentales. Le gouvernement accompagne ce mouvement par des investissements dans les infrastructures aéroportuaires et par un renforcement de la flotte nationale.
L’Autorité Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) assure une supervision rigoureuse des opérations. Bref, le pays mise sur la qualité des services pour attirer davantage de trafic. Les résultats se traduisent par des chiffres de conformité élevés.
En matière de sécurité, la Côte d’Ivoire affiche un taux de 93,89 %, ce qui la place au premier rang africain et au dixième rang mondial. Sur le volet de la sûreté, le taux atteint 90,09 %. Ces performances garantissent un environnement stable pour l’ensemble des opérateurs aériens utilisant l’espace ivoirien.
La libéralisation du transport aérien dépasse les considérations techniques. Elle participe à l’intégration économique du continent en facilitant les échanges commerciaux et les déplacements d’affaires.
Les autorités ivoiriennes considèrent cette politique comme un levier de souveraineté et de développement. L’accès facilité au marché continental permet aux entreprises de circuler plus aisément d’un pays à l’autre.
L’accord de Yamoussoukro repose sur un principe de libéralisation progressive. Les États signataires s’engagent à lever les barrières administratives qui ralentissent les liaisons aériennes. Cette approche graduelle permet aux différents acteurs de s’adapter aux nouvelles règles du jeu. Toutefois, la mise en œuvre reste inégale selon les pays. Certains avancent rapidement, d’autres traînent les pieds.