Comme ce fut le cas dans les écoles au Burkina Faso, au Mali et au Niger, la Côte d’Ivoire a pris une décision importante qui va tout changer.
Avec sa soixantaine de langues parlées, la Côte d’Ivoire possède l’une des plus grandes richesses linguistiques au monde, même si depuis la colonisation, l’enseignement s’y est toujours fait en français.
Le gouvernement veut désormais étendre son programme d’enseignement en langue dioula.
À Diénédian, cette classe de primaire n’est pas tout à fait comme les autres : la moitié des cours sont dispensés en dioula, la langue de l’ethnie majoritaire dans ce village du centre ouest de la Côte d’Ivoire.
Dans un pays où 47 % de la population est analphabète, l’apprentissage de la lecture est encore plus difficile lorsque les cours sont dispensés en français, une langue peu parlée dans les zones rurales, selon l’Unesco. À l’inverse, les enfants apprennent plus facilement à lire et à écrire dans leur langue maternelle.
Actuellement, en Côte d’Ivoire, 37 écoles ont mis en place ce programme d’enseignement en langues nationales, appelé Elan. Le gouvernement veut multiplier ce chiffre par dix d’ici 2027. Parallèlement au dioula, le français est également enseigné à ces élèves de primaire.
Pour le moment, le programme Elan existe dans sept langues ivoiriennes, parmi les plus parlées. Mais le défi reste entier dans ce pays qui compte 63 ethnies et autant de langues sur son territoire.
A l’instar du Burkina Faso, du Mali et du Niger, la Côte d’Ivoire, à travers cette décision, va impacter la vie de nombreux apprenants dans les écoles.