La Côte d’Ivoire et l’Égypte viennent de monter d’un cran dans leur relation diplomatique.
Moins d’un an après avoir évoqué, lors de leur deuxième session de consultations politiques en octobre 2024, la nécessité de faciliter la mobilité de leurs ressortissants, les deux pays officialisent désormais un accord concret.
Le 11 août 2025, en marge de la troisième série de consultations politiques tenue au Caire, le ministre égyptien des Affaires étrangères, de l’Immigration et des Égyptiens à l’étranger, Badr Abdel Aaty, et son homologue ivoirien, Léon Kacou Adom, ont paraphé un accord d’exemption réciproque de visa pour les titulaires de passeports diplomatiques, spéciaux et de mission. L’annonce figure dans une déclaration conjointe sanctionnant la rencontre.
Au-delà de cette avancée, les discussions portent déjà sur un élargissement de cette mesure à tous les détenteurs de passeports ordinaires, signe d’une volonté mutuelle d’intensifier les échanges humains et économiques. La coopération consulaire figure également parmi les chantiers prioritaires.
Pour Abidjan, ce renforcement des liens avec Le Caire pourrait constituer une passerelle stratégique vers les marchés d’Europe et du Moyen-Orient.
L’Égypte, dotée de la plus puissante armée du continent et d’un partenariat privilégié avec les États-Unis, occupe une position géopolitique majeure au nord de l’Afrique.
Le pays dispose aussi d’un solide réseau universitaire et propose régulièrement des bourses d’études à des étudiants ivoiriens.
Ce rapprochement s’inscrit dans la stratégie des deux capitales de consolider leur influence régionale et continentale, en conjuguant diplomatie, sécurité, commerce et coopération académique.